THE 7 DEADLY SINS
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 try to remember - elliott -

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2 participants
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Gemma B.S. Yoo

Gemma B.S. Yoo


Messages : 61
Date d'inscription : 27/03/2009

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MessageSujet: try to remember - elliott -   try to remember - elliott - EmptyJeu 14 Mai - 23:40






    Gemma regardait l'Angleterre d'un autre œil tandis que le chauffeur tentait de mener une discussion peu intéressante avec la jeune femme – qui l'ignorait royalement. Elle voyait tout ce qu'elle n'avait jamais repéré jusqu'ici alors qu'elle possédait déjà un regard différent des autres. Le taxi continuait à avancer à une grande vitesse sur l'autoroute tandis que la jeune femme, à l'intérieur, réfléchissait et observait. Elle ne voulait rien manquer, plus rien, même si elle avait passé quelques jours extraordinaires à Paris, en rencontrant la jeune Iléana, une jeune femme frivole et agréable. Gemma l'aimait beaucoup, mais étrangement, elle avait ressenti de nombreux symptômes du mal du pays, même si rien ne la retenait en Angleterre. De ce fait, elle était rentrée plus tôt de son séjour. Et découvrir à nouveau les paysages anglais était un énorme délice, comme si un trou creusé durant son voyage en France se rebouchait. Mais tout le monde savait : il ne se remplit pas en une seule pelletée.
      Allez un peu plus vite s'il vous plaît.


    Gemma décida qu'il était temps qu'elle s'achète une voiture pour qu'elle puisse enfin profiter pleinement de la vitesse. Malgré son visage d'ange et ses traits innocents, elle avait adoré regarder les rallyes quand elle était petite, avec sa mère – car même les femmes savent aimer ce genre de choses, quand elles veulent. Elle avait souvent rêvé d'avoir sa propre voiture de course pour aller s'éclater sur les pistes – comme quoi, l'habit ne fait pas le moine. Cependant, Gems restait quelqu'un de très sage avec cette petite auréole au dessus de la tête, celle qui est si présente dans les dessins animés. Mais à présent qu'elle y repensait, elle se souvint de la raison pour laquelle elle n'avait jamais eu sa propre voiture : la (simple) peur de se la faire voler ou d'avoir une minuscule rayure, ce qui était toujours très désagréable...

    … Ainsi que la peur d'avoir un accident. Trop tard. Le taxi, après être sortit de l'autoroute, n'avait pas cessé de traverser Londres à grande vitesse. Et avait malencontreusement percuté une autre voiture, sans faire exprès certainement. Elle l'avait quasiment frôlée, mais pour l'autre voiture, beaucoup plus fragile, ça devait être une autre histoire. Le taxi s'était soudainement arrêté, Gemma aurait pu finir sur le pare-brise, mais fort heureusement, sa ceinture était attachée, une précaution auquelle on ne pensait plus depuis trop longtemps – de toute façon, avec une atmosphère aussi comprimée dans la ville, il n'y avait plus rien à perdre.
    C'était de sa faute, c'était elle qui avait demandé au chauffeur d'aller plus rapidement. Et lorsque la jeune femme l'entendit maugréer contre l'autre conducteur en sortant de l'automobile pour aller constater les dégâts, elle saisit son portefeuille puis s'extirpa aussi du véhicule. Elle allait le payer, elle n'était pas sans cœur après tout. Sans réellement comprendre où était le problème, la demoiselle observa le taxi, où il y avait une petite égratignure seulement. Et pourtant, l'automobiliste se dirigea vers l'autre chauffeur et commença à l'insulter. C'était à elle de jouer, réprimant une bouche en cul-de-poule, pensant que le taxite abusait un peu trop.
      Tenez, dit-elle en tendant un billet de vingt en tentant d'ignorer la mine satisfaite du chauffeur de taxi.


    Elle se alla jusqu'à l'autre conducteur sans lever les yeux.
      Je suis désolée, je suis la fautive. Oh my gosh... Je suis vraiment désolée, s'excusa-t-elle en constatant les réels dommages qu'il y avait sur la voiture. [color=darkslategray]Je... Je suis vraiment désolée.


    Comme si l'argent réglait tout. Enfin, elle lui mit un billet dans la main. C'était une façon de se faire pardonner sans recevoir trop d'injures ni de coups – car la violence était partout à Londres, surtout depuis la crise. Gemma chercha un billet de cinquante puis le donna à l'homme. Il fallait que l'accident se produise à Greenwich. Pour aller chez elle, il n'y avait pas besoin de passer par ce quartier miteux car en plus d'avoir le mal du pays, elle avait le mal de mer et la peur de l'eau – comme c'est beau la coïncidence hasardeuse... Mauvaise pioche, la prochaine fois, elle choisirait une personne avec une meilleure tête.
    Elle posa son regard sur le jeune conducteur. Ses yeux bleus.
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Elliott B. Houghton

Elliott B. Houghton


Messages : 14
Date d'inscription : 26/04/2009

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MessageSujet: Re: try to remember - elliott -   try to remember - elliott - EmptyJeu 21 Mai - 4:02

    C’est fou comme certaines journées s’apprêtent à bouleverser notre quotidien. Pour un homme – jeune homme – comme Elliott, la spontanéité et l’imprévu dominaient les journées, mais comme pour chaque personne, une certaine routine le dardait toujours. En tant qu’artiste il ne prévoyait jamais quel contrat pourrait-on lui proposer à n’importe quel moment. Mais étant artiste il savait également qu’une journée pouvait se montrer bien longue et morne. Il n’allait s’en dire que Houghton bénéficiait d’une certaine aide parentale en fin de mois, mais l’honneur de réussir sa vie seul, tout seul, restait évidemment un beau rêve. Alors parfois, c’était bien difficile de faire face au quotidien. Bien difficile.
    L’enfermement dans une bulle musicale le soutirait d’une certaine manière au monde. Il lui arrivait trop souvent, à l’heure de reprendre contact avec la réalité, de regretter ces moments autour de son piano. Là, une aura l’entourait, l’éloignant des prises de tête, des problèmes futiles (« oh merde, j’ai pas payé les impôts… j’ai oublié d’acheter des tomates. Est-ce que j’ai fermé la porte à clef ? ») quotidiens. Trop bon. Trop irréel.

    Il en sortait étourdi. A l’instant de rompre cette bulle, une certaine partie de son esprit restait liée aux sons, aux notes, et l’empêchait de se concentrer pleinement sur ses objectifs. On en venait donc à le qualifier de « distrait ». Bah… Il s’imaginait seulement comme accroché à un fil qui tirait un peu fort lorsqu’il s’éloignait trop de l’autre bord (en l’occurrence, le piano). Aussi quand Elliott prit son courage à deux mains et grimpa sur sa vieille Fiat pour aller récupérer une guitare dans un magasin à l’autre bout de la ville, il emmagasina une forme de flemme et de découragement…

      E – God !


    … Qui ne font pas toujours bon ménage. Une voiture venait de lui rentrer dedans à un angle. S’il avait espéré un instant que ce n’était qu’une illusion, le crissement soudain des pneus sur le sol bétonné et le malheureux bruit de brisure et de cassure lui firent reprendre ses esprits. Enfin, sans compter l’énorme airbag qui venait de lui écraser la figure. Pour un réveil en beauté, c’en était un ! Un sentiment d’incompréhension l’envahit. Comme s’il avait été absent de la scène jusqu’ici, voyeur passif de l’action, spectateur silencieux. Au théâtre, il aurait fait un parfait public, calme, concentré… Mais dans la vraie vie le théâtre devenait dangereux.

      E – Ho ! Calme-toi… Laisse-moi compr…


    Le taxiste était déjà parti, satisfait. Elliott s’était retrouvé dehors, appuyé aux ruines fumantes de son désastre ambulant, le doigt posé contre sa tempe douloureuse. Pourquoi l’autre con était-il parti aussi vite ? Ils n’avaient pas fini de régler la situation ; sa voiture ne resterait sûrement pas dans cet état le restant de ses jours, hein. Okay elle commençait à avoir des rides, et on en venait à le montrer du doigt, lui artiste si classieux avec sa vieille Fiat modèle réduit pseudo retro défoncée, mais elle en restait attachante cette voiture.
    Elliott sentit alors un contact au niveau de sa main, et en l’entrouvrant il y découvrit un biller de 50. La blague. C’est juste à ce moment là qu’il émergea totalement à nouveau et fit face à son interlocuteur. Calme et serein, il avait tout à gagner dans cette bataille.

      G – Je... Je suis vraiment désolée.
      E – On ne règle rien avec un billet.

    Et là il la vit. Oh. Elle. Oui. Elle. Changement d’expression. Flash. Lumière. Un. Deux. Trois.

      E – Gemma ?! {…} C’est bien ça hein, je n’me trompe pas, ton nom, Gemma ?


    Elle est belle, Ô mortels, comme un rêve de pierre… Magique. L'imprévu ne nous déçoit jamais. Elle, de toute façon, ne pouvait que l'aveugler.

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Gemma B.S. Yoo

Gemma B.S. Yoo


Messages : 61
Date d'inscription : 27/03/2009

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MessageSujet: Re: try to remember - elliott -   try to remember - elliott - EmptyVen 22 Mai - 23:10






      On ne règle rien avec un billet.


    Elle recula d'un pas, honteuse. En voulait-il deux alors ? Ou trois ? Ou quatre ? Elle fit la bouche en cul-de-poule, signe d'incompréhension. Ses joues s'enflammèrent, elle baissa les yeux à nouveaux. Gemma ne s'était jamais confrontée à ce genre de situations puisqu'elle n'avait pas de voiture. Elle n'avait donc jamais eu l'occasion d'avoir à réagir lors de ces moments, son père ayant toujours pris les vélos pour se déplacer. Au pire, ils avaient marché trente minutes pour aller jusqu'au centre commercial du coin quand ils habitaient dans la banlieue londonienne. Il fallait faire attention à la Terre, c'était sa mère qui le répétait souvent et depuis son père n'avait jamais utilisé un autre moyen de transport que les bicyclettes. Bref.

      Gemma ?! {…} C’est bien ça hein, je n’me trompe pas, ton nom, Gemma ?


    Gemma ne réagit pas à l'instant. Elle se souvenait encore un peu du passé, avant que tout s'enfuit à nouveau. puis soudainement, la jeune femme réalisa les paroles du chauffeur malchanceux. Était-il voyant ? Ou peut-être médium ? Cela revenait au même de toute façon. Elle le regarda longuement l'homme, tandis que le conducteur de taxi l'attendait patiemment, faisant ronronner son moteur, pour montrer qu'il n'avait pas toute la journée devant lui. Elle ne cillait pas. Comment la connaissait-il avec un air si douteux ? Comment pouvait-il être sûr de son identité de cette manière, alors qu'il semblait hésitant ? Elle se méfiait.

      Je... Se connait-on ?


    Elle fronça les sourcils, tentant de se rappeler un endroit où elle aurait pu voir cet individu. Rien. Peut-être devait-elle fouiller encore plus profond dans sa mémoire ? Peut-être, seul cet être pourrait lui dire. Toc toc toc, êtes-vous là ? Le petit lapin blanc attend pour vous, avec trois coups de klaxons. Elle arrive, elle arrive, la demoiselle, elle patiente un peu, elle veut en savoir plus, pour une fois qu'elle peut se montrer curieuse. Mais les paroles ne viennent pas, à moins qu'elle ne les entend pas, cherchant encore et encore dans ses souvenirs. Elle se perd, puis finalement, a mal à la tête, et ressurgit dans l'ambiance morbide de la réalité.

    Était-ce une faute grave de ne pas le reconnaître ? Cet homme au visage d'ange était-il le prince d'un pays quelconque qui l'avait aperçu un malheureux jour quand elle parlait avec quelqu'un ? Elle ne parlait plus avec « quelqu'un », elle ne parlait plus tout court généralement. Gemme était loin. Elle sondait un à un les recoins de sa tête, aucune ombre, aucune silhouette. Rien. Elle l'examina des pieds à la tête, le plus discrètement possible. Ses doigts. Longs et fins, excellents pour pratiquer un instrument. Mais rien, toujours rien.

      Je suis désolée... Je... Je ne vous reconnais pas.


    Un cousin éloigné ? Un oncle un peu trop jeune qu'elle n'aurait vu qu'une fois dans sa vie ? L'odeur nauséabonde de la Tamise ne l'aidait pas à réfléchir, oh que non. Ça montait dans ses narines, s'entremêlaient et s'emmêlaient à sa raison, qui commençait à chuter. Elle posa une main sur sa tête, pour voir si tout allait bien, baissa les yeux, qui se posèrent sur le sol trop rapidement. Il faut penser que non. Mal de mer ou haut-le-cœur ?
    Tic. Tac. Tic. Le temps passe toujours, mais à croire que chaque minute veut durer plus longtemps. Comme pour leur laisser le temps de tout rattraper.

      caca ><
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