THE 7 DEADLY SINS
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 « tears »

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2 participants
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Junie Olmstead
    PRETTY J. «hide & seek»

Junie Olmstead


Messages : 37
Date d'inscription : 25/03/2009

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MessageSujet: « tears »   « tears » EmptyLun 30 Mar - 21:12

« tears »







    La mélodie résonnait dans sa tête. Incessante, elle poursuivait les notes de l’aigu au grave avec une légèreté déconcertante. Junie secoua la tête de droite à gauche. Pas cet épisode-là. Pas l’épisode de la mort.

    Elle passa devant son reflet. Jetant un regard inquiet sur celui-ci, elle se découvrit. Ses longs cheveux blonds qui faisaient tant l’admiration avaient disparu, laissant place à une tignasse presque blanche comme la neige. Ses yeux pétillants proposant autrefois un éclat brun intriguant se révélaient plus tristes, des traces noires formant des cernes juste en dessous. Quelques rides avaient parsemés le visage qui avait été si lisse dans le temps. Elle devait approcher de la cinquantaine. Mais le pire restait la détresse qui émanait de sa personne. La tristesse était visible à des kilomètres. Elle posa son regard sur le sol, ses épaules semblaient alors porter le poids du Monde.

    « Junie. »

    Elle se retourna, et aperçut sa petite sœur, Jill, qui avait aussi subit la transformation des années passées.

    « Je ne comprends pas. Pourquoi mes yeux sont-ils ainsi ? Pourquoi je ressens de la tristesse qui m’est étrangère. J’AI DIX-SEPT ANS ! Pourquoi suis-je enfermée ici ? C’est trop dur. »

    Sa sœur l’observa avec des yeux ronds, interloquée.

    « Je sais que tu es bouleversée, mais si tu commences à divaguer… »

    Junie leva les yeux au ciel. Elle n’en avait toujours pas parler à Jill, et apparemment ce n’était pas prêt de changer. C’est alors que la mélodie retentit plus fort. Elle porta ses mains à ses oreilles dans un tentative de protection contre cet infâme son. Pas celui-là. Non.
    Alors quatre homme passèrent devant elles. Ils portaient un cercueil. Celui de…


    « NAAAAAAA-OOOOOOOOOOOOOON. »

    Junie se réveilla en sursaut, en possession de son corps d’adolescente de dix-sept ans. La sueur perlait à grosses gouttes sur ses tempes, mais également sur ses joues rouges. Sa respiration était saccadée, elle avait du mal à reprendre un rythme cardiaque normal : son cœur faisait des sauts incontrôlables dans sa poitrine.

    « Non, non, non, non. Impossible. Non. »

    Elle se prit le visage entre les mains, et les larmes se mirent à couler. Le souvenir du cercueil se faisait plus présent dans son esprit et chaque tentative pour le supprimer était vain.
    Junie jeta un regard à son réveil. 9h07. Elle se leva d’un bond, se dirigea tout droit vers sa commode, échangea son pyjama contre un survêtement de sport et un sweater. Elle attacha ses cheveux en une queue de cheval et sortit enfin de la chambre. Elle descendit les escaliers à vitesse grand V, prit son manteau accroché sur le porte manteau, et quitta la maison. Le ciel était brumeux, et le temps, glacial. Dès que la porte se referma derrière elle, le vent commença à jouer avec les quelques mèches rebelles devant ses yeux. La morsure du vent sur ses joues était palpable, douloureuse. Elle riva les yeux vers le sol, et se mit à courir. Avec un peu de chance, elle atteindrait Hyde Park avant les premières gouttes de pluie.

    Ses jambes connaissaient le chemin par cœur, par habitude. Elle tourna à plusieurs coins de rue, apercevant la surprise décrite sur les visages des passants. Ses larmes se remettaient à couler et elle accéléra le rythme. Soudain la vision du parc tranquil s’imposa à elle et un maigre sourire se posa sur ses douces lèvres. Elle en passa l’entrée et se dirigea vers les profondeurs de l’endroit, celui qui l’apaisait dans ces moments de tristesse. Il la réconfortait toujours. Elle se dirigea vers un banc devant lequel elle finit par freiner puis arrêter sa course. Elle s’assit dessus, genoux pliés devant sa poitrine, sa tête posée dessus. Elle resta assise, sans bouger d’un cil, les larmes coulant le long de ses joues, tombant sur son sweater et s’écrasant sur son pantalon de survêtement. Ce dernier devint bientôt fort mouillé à cet endroit, mais Junie ne s’interrompait pas. Son frère. Jimmie. Mourir à l’âge de cinquante ans, c’était trop jeune. Elle voulait qu’il ait une belle vieillesse, pourquoi la grande faucheuse avait voulu le prendre si jeune. Oui, il méritait bien plus. C’était son frère.
    Elle ne savait pas comment, ne savait pas où. La seule bonne chose était qu’elle pouvait être sûre que ce ne serait pas avant. Mais même. Trop douloureux. Impuissante devant le destin qui se présentait à elle, elle se maudit. Peut-être parviendrait-elle à le sauver en le sachant. Son seul espoir.

    La pluie commença alors à tomber. Le parc fut bientôt submergé de grosses gouttes de pluie qui s’étalaient sur le sol. Le ciel était tout gris, et Junie avait l’impression que le décor représentait son esprit. Brumeux, désorienté. La brume était sa confusion. La pluie, sa tristesse.
    C’est alors qu’elle sentit une main se poser sur son épaule. Son cœur rata un battement. Toutefois, elle resta figée dans sa posture, sentant les gouttes de pluie traverser le tissu du sweater et coller sa peau. Douce fièvre.
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Joakine Johnson
    «enjouement, espoir et INNOCENCE»

Joakine Johnson


Messages : 40
Date d'inscription : 27/03/2009
Age : 31

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MessageSujet: Re: « tears »   « tears » EmptySam 4 Avr - 12:15


      Joakine s'étira longuement, bailla sans retenue et se laissa glisser de son lit. Ses cheveux d'or gisaient en désordre sur ses épaules lorsqu'elle traversa la chambre, ses pieds nus effleurant délicatement la surface de la moquette. Elle fila vers un large miroir (non sans une certaine appréhension : Comme les autres, les anges redoutent les allures matinales) et découvrit son visage marqué par la fatigue : Ses yeux, aux prunelles claires, étaient soulignés par de profondes cernes noires et ses joues, d'ordinaire d'un ton doux et carné, étaient rougies et portaient des marques de couverture. Joakine jeta un regard caverneux à son reflet (qui ne manqua pas de le lui renvoyer, vous pensez !) et se hâta de s'enfermer dans la salle de bain (vous vous doutez bien qu'elle y resterait une bonne heure) ; trois quarts d'heure plus tard, la jeune fille émergeait, prompt, émérillonnée. Elle jeta un regard au réveil-matin : huit heures et demi - L'aiguille des secondes filait à une vitesse ahurissante - par la fenêtre : le temps lui apparût comme étant correct (quelques nuages au loin lui échappèrent cependant). Son petit corps couvert d'une serviette en coton, Joakine sillonna son minuscule appartement à la recherche d'une armoire (aux très vieilles allures - elle aurait bien pu appartenir à votre grand-mère) : de là, elle tira quelques affaires dans lesquelles elle se faufila rapidement : Une robe simplette, centrée à la taille, large à partir des hanches ; une paire de modestes collants, et de petites bottines brunes. Rien de mieux pour se fondre dans la masse. Joakine arrangea sa cheveulure en une queue mal tenue : quelques cheveux rebelles s'échappèrent hors du noeud et s'enroulèrent sur eux-mêmes. Joakine tenta de les applatir, mais il n'y avait rien à faire : ils rebondissaient de plus belle !
      La jeune fille attrapa une montre, un manteau (juste au cas-où, pensait-elle) et quitta l'appartement (sans oublier de fermer précautionneusement la porte derrière elle). Alors qu'elle dévalait les marches, la jeune fille enfila en hâte son manteau de pluie, qu'elle serra fermement autour de sa taille. Parvenue sur le péron, une bourrasque fraîche vint accueillir Joakine, et celle-ci s'enroula davantage dans son imperméable (seule sa tête ressortait à présent du col pour vous dire !). Un vague regret au sujet d'un bonnet effleura l'esprit de la jeune fille (qui avait déjà les oreilles gelées, figurez-vous). Mais elle haussa les épaules (après tout, pensa t-elle, je ne risque pas de mourir de froid : une fois c'est déjà assez comme ça !) et rattrapa le trottoir. Comme chaque jour de sa nouvelle vie, Joakine s'adonnait à une marche régulière dans Londres, au cours de laquelle elle aimait à scruter le visage des rares passants : deviner leurs pensées, leur état d'esprit, où même la relation qu'ils entretiennent avec leur compagnon de marche. Hélas, la plupart des gens affichaient des airs las, miséreux. Certains semblaient même craintifs, et notre petite ange s'en trouvait bien ennuyée. Le monde dans lequel elle avait été réintégrée paraissait bien sombre. Chaotique. Londres ne ressemblait plus à ce qu'elle avait été ; aujourd'hui, elle était rongée par la terreur. Les morceaux d'espoir devenaient rares ; Joakine tâchait de ne pas faire oublier aux gens qu'ils existaient encore ; que rien n'était perdu. Quelques fois, certains avaient des doutes sur l'identité de la jeune fille ; il la scrutait avec septisisme. Ils la sentait différente. Mais jusque là, aucun n'avait été assez persévérant pour découvrir la vérité (Un homme, un jour, lui avait tout de même demandé si elle avait été envoyée par Dieu. Joakine avait nié le fait d'un sourire flatté).

      La rue était pratiquement déseste – Joakine ne croisa qu'un groupe de jeunes aux airs sinistres, et une petite vieille qui traînait un chariot derrière elle. Enfin, lorsqu'elle débarqua dans l'allée principale, la jeune fille découvrit un flux plus important de passants. La plupart avançaient à pas empressés et jetaient des regards inquiets par-dessus leur épaule. Joakine remarqua un jeune homme terré derrière une feuille de journal (sur la Une « Londres : le déclin d'une capitale ? »). La jeune fille accéléra le pas et se dirigea vers le Parc, dont les grilles se dressaient un peu plus loin. Là bas, il n'y avait pas âme qui vive. Seuls les arbres se distinguaient, leur silhouette menaçante penchée sur le chemin de terre. L'herbe, qui n'était plus coupée depuis longtemps, avait envahie tout espace visible tandis que des tapis de fougères avaient poussés ci-et-là. Un silence de mort règnait, du moins avant qu'une fine pluie ne vienne rebondir sur les divers feuillages du Parc, créeant un clapotement régulier ; à sa suite, un petit vent vint déhambuler et les feuilles des arbres frétillèrent à nouveau sous son contact.
      Joakine erra un petit moment, sans avoir quoique se soit de précis dans la tête. Pourtant, elle se figea soudainement. Ses mèches dorées légèrement soulevées par le vent, Ses yeux fixaient avec intensité une silhouette recroquevillée plus loin sur un banc ; il tombait à présent si dru qu'il fut impossible à Joakine de dévisager l'inconnu(e ?). Le coeur de l'ange se serra lorsqu'elle comprit que l'autre pleurait : son corps était secoué par de légers sanglots. Indécise, Joakine s'avança à pas feutrés vers la silhouette. Dans sa tête, elle tâchait de trouver les bons mots. « Euh... Salut, ça va ? » Mourf... Sans commentaires. « Excuses-moi, comment te sens-tu ? » , trop formel ; on n'est plus au dix-sept ème siècles non plus ! Elle opta pour un mixte des deux, prenant soin de ne pas être trop directe. Sa main alla se poser doucement sur l'épaule de Junie qu'elle sentit sursauter, sans doute surprise.


      « Salut... Euh... désolée, est-ce que ça va ? » Bafouilla t-elle, prudente.
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Junie Olmstead
    PRETTY J. «hide & seek»

Junie Olmstead


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Date d'inscription : 25/03/2009

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MessageSujet: Re: « tears »   « tears » EmptyJeu 16 Avr - 20:37

    Some tears on my cheeks.


    Des traces de larmes avaient formé un chemin sur les joues de la jeune fille. Un triste voile brouillait son regard, ses yeux noisette devenus rouges approuvaient son état. Ses muscles du genou lui faisaient mal, et pourtant elle restait figée, les larmes continuant à rouler. En sentant cette main sur son épaule, elle n’avait fait que se renfermer dans sa sphère, dans sa bulle, très loin d’Hyde Park. Et pourtant dans les rideaux sombres qui entouraient son esprit, une sorte d’halo de lumière avait réussi à percé le tissu opaque. Une vague d’espérance, trop faible pourtant pour pouvoir contrer la tristesse, la détresse, l’angoisse de Junie. Ses paupières se fermaient, s’ouvraient avant de se renfermer à nouveau, telle une danse au rythme saccadé. Ses oreilles bourdonnaient, le vent se collaient à ses larmes, soulevaient quelques mèches de ses cheveux avec une légèreté incongrue. Elle entendit alors une voix s’élever derrière elle. Une voix des plus douces, aux tonalités légères plaisantes.

      JOAKINE - Salut… euh… désolée, est-ce que ça va ?

    La jeune fille haussa les épaules, ses sourcils se fronçant au dessus des marques des messagères de la tristesse. Cette voix lui était inconnue et pourtant, elle lui plaisait. Elle renifla bruyamment et inspira de l’air, quand l’odeur s’immisça dans ses poumons. Une jolie odeur qui avait comme un parfum d’espérance. Soudain, Junie se sentit étrangement confuse et se releva, affrontant enfin le regard de l’inconnue. Elle était belle à vous couper le souffle. A damner un saint. La sincérité qui émanait de cette personne était surprenante. Une sorte d’aura se propageait autour d’elle, touchait la nature, les fleurs, l’herbe haute et même le bois des bancs, l’eau du lac le plus proche. Ses cheveux étaient d’un blond de blé, plutôt longs et détachés, glissant dans son dos avec paresse. Ses grands yeux bleus semblaient vous emmener très loin, dans les méandres d’un océan azur, à l’eau si propre, si lisse, qu’elle paraissait surnaturelle. Son sourire angélique et sa peau laiteuse contribuaient à rendre l’ensemble intriguant, d’un éclat improbable, d’un chatoiement invraisemblable. Et Junie, entre ses sanglots, en resta coite, stupéfaite par tant de beauté. On aurait dit un saint. Un saint, c’était là le mot parfait, peut-être le seul à la mesure de tant de somptuosité, d’élégance, de splendeur et d’harmonie. Il ne s’était écoulé que quelques secondes, et les deux jeunes filles se regardaient dans les yeux, la première était incrédule, la seconde semblait désolée.
    Et alors, Junie sentit combien cette jeune femme était hors du commun. A quel point le décor du parc était ordinaire. A quel point elle-même était d’une banalité attristante.
    Alors, que répondre ?
    « Je ne rêve plus. Je retourne dans le passé, ou visite le futur. »
    Non, je ne désirai pas spécialement me faire interner.
    « Non ça va pas, je viens de voir mon frère mourir, rien ne va. »
    Hm, ça faisait trop genre fatalité.
    « Qu’est-ce que vous pouvez en avoir à foutre ? »
    Impossible.

    Alors elle haussa les sourcils, passa le dos de sa main sur ses deux joues rouges, plaça une mèche rebelle derrière son oreille, et se décida enfin à parler. D’une voix fragile, qui soupçonnait de se briser d’un moment à l’autre. Et comme il était tout simplement inconcevable de mentir en présence d’une personne dont la bonté semblait si frappante, elle dit la vérité.

      JUNIE. Bonjour. Non, ça ne va pas vraiment. Mais… je ne voudrai pas vous ennuyer. Alors, ne vous en faites pas, ça passera.

    Elle lui adressa une sorte de sourire qui en réalité, ressemblait davantage à une grimace. De honte, elle riva son regard vers le sol, sentant le rouge lui monter aux joues. En pensant à son frère. Jimmy.


désolée c'est court, c'est nul et en plus j'ai mis plus de dix jous à te pondre un rp comme ça ><
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