De rayonnages en rayonnages [ Andy Lenor ]

Baillant à s'en décrocher la mâchoire, Apolline s'éveilla. Sautant à bas de son lit, elle se doucha en vitesse avant de faire ses prières et s'habiller. Une tunique à motifs cachemire sur un jean, une veste, un coup de brosse et l'ange sortit de son appartement, fermant la porte avant de commencer à marcher d'un pas vif. Elle aurait bien couru, mais sa mort n'avait pas restauré ses poumons. Se retrouver à nouveau vivante était déja beaucoup... et elle en garderait une gratitude éternelle au Seigneur.
Désormais dans la rue, elle remonta le col de sa veste, frissonant un peu, avant de prendre la direction de Brixton. Au bout d'une longue marche, parvenue à son but, elle poussait enfin la porte de la Tate's Library.
Le propriétaire leva la tête, saluant gaiement l'ange qui lui sourit en retour. La compagnie de cet homme était des plus agréables, et il était rassurant de voir que les Péchés n'avaient pas prises sur tout le monde, qu'il existait également des êtres Vertueux. Tout en bavardant avec lui, Apolline ramena rapidement ses boucles en un chignon désordonné, lasse des mêches qui obstruaient son visage. Ils échangèrent encore quelques mots avant que l'ange de la Foi ne disparaisse entre les rayonnages. Ses doigts caressaient lentement les couvertures plus ou moins raffinés des oeuvres etreposées en ces lieux. Policiers, romans de gare, romans à l'eau de rose, recueils de poésies...
La jeune femme retourna auprés du propriétaire, l'interrogeant rapidement sur l'eouvre qu'elle cherchait. Devant sa dénégation, elle retourna chercher de rayonnages en rayonnages. Puisque le livre qu'elle cherchait était indisponible, elle comptait bien trouver autre chose. La Légende Dorée restait son livre de chevet mais à force, elle la connaissait presque par coeur. Aussi s'était-elle mise en tête de trouver des contes. Se saisissant d'un recueil, elle le feuilleta rapidement avant de le reposer. Il ne correspondait pas à ses attentes.

S'enfonçant entre les étagères, Apolline s'arrêta soudain. Elle se saisit du livre qu'elle venait de voir, et le mit dans son sac afin de ne pas oublier de le payer en partant. Ses doigts et ses yeux repartirent à l'assaut des rayonnages, glissant avec indifférence sur la plupart des couvertures, se stoppant avec hésitation sur certaines et en ôtant d'autres de leur logement. Une édition des Contes de Canterbury rejoignit le permier livre. Elle savait pertinemment que certains étaient licencieux, et que d'autres se moquaient du clergé, mais tant qu'ils ne s'attaquaient pas directement à Lui, cela ne la dérangeait pas outre mesure. Puis, Chaucer était un monument de la littérature anglaise, elle n'allait pas s'empêcher de le lire du fait de quelques échos ? Se faire sa propre opinion serait plus intéressant...
Indifférentes, les prunelles de l'ange se posèrent sur les oeuvres de Carroll avant de s'agrandir sous le coup de la surprise. Elle ne s'attendait pas à trouver ça ici ! Se dressant sur la pointe des pieds, elle tenta d'attrapper l'oeuvre qui la tentait tant, ses doigts ne parvenant à caresser que le bas de la couverture.

_ Excusez-moi, pourrais-je avoir l'escabeau ?

Devant la réponse positive, la jeune femme s'en saisit, le soulevant péniblement et l'amenant devant l'étagère qui l'intéressait. Grimpant dessus, un peu craintive en le sentant bancal, Apolline murmura une rapide prière pour se porter chance avant de se saisir des Aventures d'Alice sous Terre. Elle l'ôta précautionneusement de son logement, calculant ses gestes pour ne pas faire trembler l'escabeau, avant de commencer à descendre.
Se laissant un instant distraire par le cours de ses pensées qui l'entraînait vers les causes possibles de l'apparition des Pêchés, Apolline manqua le dernier barreau, glissant avant de basculer en arrière.

_ Hey !

Pâle, la jeune femme vit le moment où elle allait remourir pour s'être cognée le crâne contre une des lourdes étagères. Elle ferma les yeux, serrant trés fort les paupières l'une contre l'autre et...

C'était un matin comme tous les matins pour Andy. Comme d'habitude, il se leva, prid son petit déjeuner, se baigna dans son bain, se vêti de vêtements confortable, en effet un simple jean et un polo feront l'affaire pour cette journée, puisqu'aujourd'hui il ne travaillait pas. Il enfila une veste et des chaussures, puis parti de chez lui en prenant bien soin de ne pas oublier de mettre ses gants de cuirs. une sa porte bien fermée, il entrepris de prendre l'ascenseur, sauf que comme par hasard celui-ci était en panne, mais heureusement pour lui son deuxiéme choix c'était l'ascenceur. Arrivé dans le hall d'entrée il tenu la porte à une vieille dame. Puis prids sa voiture et s'engagea en direction de la Tate's Library. Une fois arrivé, il chercha un endroit pour se garer, puis une fois fait il entra dans la bibliothèque.

Il saluat alors gaiement la personn qui tenait la boutique. Puis s'engageat parmit les rayons à la recherche d'un livre quelconque. Puis alors que le Psychiatre se tenait sur l'escabeau une voix de jeune fille s'adressa à lui. Puis c'est avec un sourire que se dernier lui donna avec en plus un large sourire. Il feuilleta le livre qu'il avait entre les mains et le reposa ensuite en montant sur la pointe de ses pieds. Il saisissa un nouveau lire cette fois-ci plus a sa porter. Il parcouru quelque page avant de le reposer, décidément il ne trouverais pas le livre qu'il cherchait, d'ailleurs il ne savait même pas se qu'il cherchait, il se contentait de prendre un livre, de le parcourir et ensuite de le reposer. Il fit une pause quelques instat, il retira ses gants, le chauffage devait être puissant car il commencerà transpirer des mains, une fos ceuxci enlever il s'essuya contre son jean.

Il s'apprêter à partir lorsque soudain le cri de la même jeune fille s'engouffra dans ses oreilles, la vyant glisser de l'escabeau, il s'apprcha rapidement de la jeune fille avant de la rattraper, en prenant bien soin de ne pas la toucher avec ses mains, car cette derière ne souhaiter sûrement pas qu'un inconnu s'infiltre dans sa tête et apprenne des choses d'elle s'en qu'elle le veuille. L'homme fit alors à la jeune fille avant de la redresser.

" Mademoiselle ! Mademoiselle ! Vous allez bien ? Vous pouvez ouvrir vos yeux, c'est terminé maintenant."

Puis il aida a se redresser en faisant encore bien attention de ne pas la toucher. Il entrepris de remettre ses gants lorsque l'un d'eux tomba au sol, il se baissa pour le rammasser, une fois saisi, il se releva lorsque ...

"Aïe, non d'une pipe sa fait un mal de chien !"

Mais malheurusement pour lui, Andy c'était exclamr un peu trop fort pour ne bibliothéque et des "chuts" se firent entndre d'un peu partout. Un peu gêné, le Psychiatre se gratta le haut du crâne et sourit à la jeune fille qi lui faisait face. Le hic c'est qu'il avait une nouvelle fois échaper son gant en se cognant la tête. Il voulut le ramasser lorsque soudain ...

HJ : Désoler c'est court et pas terrible, Je ferais mieux la pochaine fois. --"

Apolline rouvrit précautionneusement les yeux, notant à la fois le visage soucieux de l'homme et la fait qu'elle soit encore en re-vie. Les anges devaient-ils être importants, qu'Il les rende à la vie et les surveille de la sorte, envoyant toujours à temps quelqu'un pour les aider... Sans nul doute, ils avaient un rôle à jouer dans la lutte contre les Pêchés, mais ne serait-ce pas en dépit de tout aux hommes de choisir leur voie ? Eux n'étaient que des guides, ils n'avaient pas vocation de gourou !
Se laissant redresser, la jeune femme échappa avec habileté au mains salvatrices sitôt remise sur pied, remerciant l'inconnu plus si inconnu à mi-voix avant de commencer à ramasser ses livres. En pensées, elle adressa une longue prière de remerciement à leur Seigneur.

Lorsqu'elle se tourna à nouveau vers l'homme, ce fut pour le voir se cogner à son tour et laisser échapper une douloureuse protestation accompagnée de quelques jurons. Une grimace réprobatrice glissa sur ses lèvres, fugace, avant qu'elle ne s'inquiète de si il allait bien. Apparemment, au vu de la manière dont il cherchait ses gants... Le prenant de vitesse, l'ange de la Foi lui tendit ce qu'il cherchait, amusée finalement. Cet homme avait un côté spontané agréable à voir dans cette ville désormais empestée de fausses attentions et de malversations. C'était... rassurant, rafraichissant. Ce sentiment la poussa à sourire à nouveau, doucement. Ses yeux pétillaient d'amusement rentré.

_ Vous allez bien ? Je m'en voudrais que vous vous soyiez blessé aprés m'avoir aidée...

Mi-inquiète mi-amusée, Apolline fixait son interlocuteur avec attention, comme pour le pousser à jour. Un Vertueux, le troisième qu'elle croisait aujourd'hui. Leur quête n'était finalement pas si vaine. Bon, il y avait une proportions énorme de maudits et de condamnés, mais la présence même des anges et vertueux indiquait que leur quête pouvait - non, devait ! - réussir. C'était motivant. Et la jeune femme sursauta en se rendant compte qu'elle ne s'était même pas présentée.

_ Navrée, j'ai omis de me présenter... Apolline Everglotte, enchantée. A qui ai-je l'honneur ?

S'appuyant légèrement contre une étagère, en attente d'une réponse, la jeune femme resserra son étreinte sur les précieux livres. Lorsqu'enfin sa curiosité fut satisfaite, elle quitta le rayonnage, se dirigeant vers le propriétaire. Les livres furent rapidement enregistrés, leur conversation elle se prolongea un peu. Il avait quelques contacts avec le couvent de l'ange, qui se plaisait à en prendre des nouvelles. Qu'elle eut souhaité y retourner ! Sa vocation n'avait pas faibli... mais leur mission était prioritaire. Et puis... retourner là-bas, alors qu'elles l'avaient mise en bière ? Par certains aspects, ce serait une cruauté. Si elle était revenue à la vie, pourquoi pas la Mère Supérieure, dont elle avait appris le décés ?
L'ange soupira, lasse de ressasser toujours les mêmes interrogations. Pourquoi, en dépit de sa foi, ne pouvait-elle s'empêcher de doter de la sorte, ni bloquer ses souvenis pour qu'ils ne remontent pas au moment le plus inopportun ? C'était bien pour cela qu'elle n'avait pas cherché à recroiser le moindre membre de sa famille. Elle y avait renoncée en entrant dans les ordres, elle n'allait pas retourner auprés d'eux comme une fleur, maintenant qu'ils la pensaient morte ! Elle tournait en rond... Mettant précautionneusement ses livres dans son sac, elle salua le vieil homme avant de s'enfoncer à nouveau entre les rayonnages, cherchant son sauveur du regard. Elle se dirigeait vers la sortie lorsqu'enfin ses yeux accrochèrent sa silhouette. Un sourire éclaira le visage de la jeune femme à cette vue.

_ Excusez-moi !

Preste, elle se saisit de la manche de la veste pour attirer l'attention du psychiatre. Légèrement haletante - non, décidément, ses poumons étaient toujours hors-service - elle esquissa un sourire rassurant avant de se redresser, prenant une inspiration pour réguler sa respiration.

_ Navrée pour cette interruption... brutale, mais je désirais vous inviter à prendre un café avec moi, pour vous remercier de tout à l'heure. Il y en a un à l'étage supérieur, vous le connaissez ? Leurs patisseries sont délicieuses...

Une expression paratagée sur le visage, Apolline attendait le verdict. L'idée que cela puisse passer de la drague ne lui avait pas même traversé l'esprit, et ses yeux brillaient plus d'innocence et d'anxiété que d'avidité.

_ Parfait !

Ignorant délibérément la question d'Andy quant à savoir si elle allait bien - répondre "Oui, inutile de vous inquiéter ! Je ne risque de toutes manières guère plus d'en mourir !" eut sans doutes possibles été de mauvais goût -, Apolline entraîna le psychiatre à sa suite dans l'étage, le guidant vers sa table habituelle. De là, elle pouvait tranquillement observer l'activité de fourmilière qui régnait dans la bibliothèque, et se laissait bercer par le brouhaha étouffé du bâtiment, mélange de chuchotis, rires étouffés, et interpellations ou exclamations plus ou moins bien contenues, s'attirant irrémédiablement un Chut réprobateur.

La jeune femme s'éclipsa un instant pour aller chercher leurs commandes et saluer un autre habitué de la bibliothèque. Lorsqu'elle revint, elle ignora un instant son invité, se laissant absorber par l'étrange spectacle de la bibliothèque vue du dessus. Danse des escabeaux, ballet des aides-bibliothécaires qui rangeaient les livres, complots pour accéder à ceux des manuscrits précieux qui avaient été épargnés par les vols et la destruction, désormais stockés dans une salle sécurisée, pas de deux entre deux étagères pour se croiser sans dommages, entrechats de gens chargés de livres trop lourds pour eux...
Enfin, elle reporta son attention sur l'homme qui lui faisait face. Se saisissant de sa cuillère, elle joua un instant avec son cheesecake avant d'en couper un morceau et de le porter délicatement à ses lèvres, savourant la patisserie. Son esprit fonctionnait rapidement, à la recherche d'un potable sujet de conversation. Croisant mentalement les doigts, elle se lança.

_ Vous venez souvent ici ? Je n'ai pas souvenir vous y avoir croisé par le passé...

Sujet de conversation bâteau n°1, lancé ! L'art de la conversation ne faisait pas vraiment partie de ses compétences, comme elle venait de lamentablement le prouver. Songeuse, Apolline prit une petite gorgée de café, laissant la boisson dévaler dans sa gorge et la réchauffer un peu plus, avant de lever les yeux sur Andy. Lui demander "Que pensez-vous de la situation à Londres ?" de but en blanc serait sans doutes le meilleur moyen de... L'ange se figea, prenant conscience qu'elle venait bel et bien de poser la question à voix haute, et lutta pour ne pas s'écrouler sur la table. Ses joues chauffèrent sous la gêne, avant qu'elle ne se reprenne. Bien, c'était encore le moyen le plus efficace d'avoir une réponse...
Ses yeux s'ancrèrent au visage du psychiatre qui lui faisait face, le sondant tandis qu'elle attendait sa réponse.

[ réponse nulle, navré ><]