THE 7 DEADLY SINS
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 Hyacinthe Franz Grisham

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Hyacinthe F. Grisham
    ADMIN. «maître des péchés»

Hyacinthe F. Grisham


Messages : 142
Date d'inscription : 07/03/2009

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MessageSujet: Hyacinthe Franz Grisham   Hyacinthe Franz Grisham EmptyJeu 12 Mar - 0:02

Bribes d’existence
Ouvrage publié en 2122




    Avant de vous conter les hauts faits de ma vie – et je vous le dis, elle est passionnante. Et de toute manière vous n’avez pas à donner votre avis – il est nécessaire de commencer par le commencement, la présentation. Pour information mes parents s’appelles Violette et Nicéphore Grisham – je l’avoue, c’est des prénoms pour le moins originaux, surtout celui de mon géniteur – Ma mère était préparatrice en pharmacie tandis que mon père, lui, était gérant d’une entreprise informatique. Pour tout vous dire, je n’ai pas eu une enfance malheureuse… Je n’étais pas non plus un enfant pourri gâté. J’étais moi, H…


[…]


    Je suis né – ce qui en soi, est parfaitement normal, sinon expliquez-moi comment, je pourrais vous racontez ma trépidante vie ? – j’ai eu une enfance plus que normale – à mon grand désespoir – c’est pour cela vous l’aurez sans doute compris – à moins que vous ayez un esprit attardé, et j’en suis navré – que je ne m’étale sur cette période de ma vie. Je n’ai pas envie de vous faire somnoler maintenant, je vais m’abstenir, si vous me le permettez bien sur. Puisque aucun d’entre vous ne s’oppose à cela, sautons quelques années.

    Nous voici, en février 2042. La date précise ? Pourquoi ? C’est inutile. Le principal ce n’est pas ce qui s’est passé en février 2042. Je le crois ! Pas vous ? Si – par hasard – je me souviens de ma date de naissance, j’avais 15 ans, vous savez, en pleine crise d’adolescence, lycéen boutonneux. Nous sommes tous passés par là, non ? J’étais dans un lycée privé – c’est la joie, tous les jours – avec les religieuses et la messe tous les mardis. Ah ! Si seulement une religieuse pouvait être comme feue Whoopi Goldberg dans Sister Act. Malheureusement c’est du cinéma. Elles étaient rigides, sévères, carrées, des religieuses quoi. C’était l’enfer. Les « Je vous salue Marie » ou les « Notre Paternel » très peu pour moi. C’était barbant. En plus, il faut que je vous le dise. C’était un lycée privé pour garçon. Ne prenez pas cet air étonné. Dans les années deux mille quarante il y avait bel et bien un lycée de cet acabit, dans la cambrousse écossaise. Mes parents m’y ont inscrit – fervents catholiques qu’ils étaient – pour selon leurs dires « parfaire ton éducation. » Résultat, j’étais renfermé sur moi-même – étonnant par rapport à l’homme que je suis devenu, n’est-ce pas ? – et les seules filles qu’il m’était donné de voir étaient les deux petites nièces de la mère supérieure, directrice de mon lycée. L’absence de gente féminine – digne de ce nom – rendait les jeunes hommes que nous étions dingues. Le soir, dans les dortoirs, entre les tournées de garde des sœurs, nous prenions du plaisir, en solitaire, en glissant nos mains sous les draps. Ben oui, nous étions le seul lycée des îles britanniques où la concentration en boules est la plus élevée. Cependant c’est dans cet établissement catholique que j’eus ma première déception sentimentale. Avec qui vous allez me dire puisque j’étais entouré que de mâles et de vieilles peaux fripées mariées avec Dieu. Mais n’oubliez pas que les deux petites nièces de la mère supérieure venaient la visiter régulièrement. L’une d’elle, une rouquine, faisait battre mon cœur. Charlotte, tel était son prénom, très joli prénom, à son image. Et en ce mois de février pluvieux, j’avais décidé – garçon timide que j’étais à l’époque – de tenter ma chance, et lui déclarer ma flamme – dans mon jeune âge, je l’avoue, j’étais du genre romantique, quel paradoxe par rapport à aujourd’hui - Je n’avais parlé de mes desseins à personne, de peur de faire naître des moqueries. En effet, à quinze ans, je n’étais pas l’homme assuré que je suis aujourd’hui. J’étais renfermé, sérieux, trop sérieux. Les filles, je n’y connaissais alors quasiment rien, et cela, m’effrayait au plus haut point. Le mystère féminin, toute une histoire pour moi, à quinze ans.

    La pluie tambourinait. Je sortais dehors, quand Charlotte, elle aussi, pénétrait dans la cour. L’occasion rêvée venait de poindre le bout de son nez. Me dirigeant vers un coin reculé de la cour, à l’abri des regards indiscrets, j’attendis quelques secondes avant de l’interpeller. En entendant son doux nom, elle se retourna vers moi. D’un léger signe de main, je la sommai de me rejoindre. Etonnée, surprise, elle hâta le pas vers moi. Elle souffla mon nom avec stupéfaction, m’interrogeant du regard. Avec une petite voix je lui soufflai ma requête, lui expliquant que j’étais tombé sur son charme. Elle sourit. Ses yeux brillèrent d’une lueur mystique. Mais elle me remballa, en toute gentillesse. Elle m’expliqua que j’étais trop gentil, qu’elle m’appréciait beaucoup, mais en tant qu’ami – bien que nous ayons rarement parlé ensemble – Pour parler avec simplicité, elle m’envoya balader tout en finesse. Cependant ce rejet déchira mon cœur, mais je n’eus pas le privilège de dire quoi que ce soit. En effet, la sœur Marie Astrid, m’apostropha et m’enjoignit de la rejoindre et de me mettre à l’abri. Je jetai un dernier regard à Charlotte, et, le regard penaud, que je revins dans les jupettes de la bonne sœur. Elle me réprimanda, et m’expliqua l’immoralité de fréquenter une jeune personne de sexe opposé, ce n’était pas de mon âge, selon elle. Mais que connaissait-elle à l’amour. Je ne préférai rien dire, et rejoindre mon dortoir. Comme toujours j’eus droit à une ribambelle de moqueries, comme quoi, je n’avais rien dans le pantalon, que je n’étais qu’un incapable, qu’aucune fille n’oserait sortir avec une lopette pareille. Je pris tout sur moi, mais je n’allai pas éternellement me laisser marcher sur les pieds – Regardez d’ailleurs ce que je suis devenu – A partir de ce jour, j’avais décidé de prendre mon destin en main. Au fil du temps, j’allais prendre de l’assurance, beaucoup d’assurance. Vous le verrez bien assez tôt mes chers amis.


[…]


    Les années passaient, et se ressemblaient, bien malheureusement pour moi. J’étais toujours aussi réservé, même si je me décoinçais avec les filles, grâce notamment aux conseils avisés de mon cousin Grayson. Il était comme un frère pour moi, nous partagions tout, nos moindres secrets. Nous formions une paire hors paire : Castor et Pollux. C’est grâce à lui que j’eus ma première petite copine digne de ce nom. D’après les explications qu’il m’avait donné à l’époque c’était la cousine de l’ami d’un ami. Toujours est-il que c’est avec cette dernière – Carlie – que je pus goûter, pour la première fois, au fruit défendu. J’avais dix-sept ans, et quelques mois. Et c’est grâce à cet acte initiatique, que je devins un autre homme. Je commençai, enfin à croquer la vie à pleine dent. Bien que mes études occupaient toujours une grande place – je me prédestinais à devenir un imminent archéologue – la débauche et la dépravation commencèrent à atteindre mon être. J’abusais souvent de l’alcool, et d’autres produits illicites, toujours avec Grayson, qui comme moi, prenait de plus en plus de plaisir à atteindre les limites. Ce désir d’accomplissement, cette volonté de pousser encore plus loin les limites de l’être humain, eurent comme point culminant, la découverte d’une boite, qui, en soi, ne payait pas de mine, et qui pourtant allait bouleverser nos vies à Grayson, Irwyn, Lacey – deux amies à nous – et moi-même.

    Mais nous n’en sommes pas encore là, mes chers lecteurs, comme l’a dit Alessandro Morandotti : « La patience est une vertu qui s’acquiert avec de la patience. » Si vous voulez tout savoir, mon adage est la morale d’une fable de Jean de la Fontaine : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ! » Je l’admets, la découverte de la mystérieuse boîte est le point d’orgue de ma vie, mais je ne puis pour vos beaux yeux occulter des pans entiers de ma vie, ils sont aussi importants les uns que les autres, et je ne puis me permettre de favoriser telle action de ma vie, à telle autre. C’est un choix cornélien que je ne puis faire, à moins de m’arracher le cœur. Je n’ai pas vécu près de cent ans, pour baisser les bras face à des personnes qui ne m’arrivent même pas à la cheville. Après cette brève mise au point, je continue – et qu’importe votre point de vue – mon histoire.


[…]
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Hyacinthe F. Grisham
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Hyacinthe F. Grisham


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MessageSujet: Re: Hyacinthe Franz Grisham   Hyacinthe Franz Grisham EmptyJeu 12 Mar - 0:03

    Cette partie de mon histoire vous l’attendiez ? Non ? Je me trompe ? En effet, le jour ou ma vie a basculé est arrivé. Je me souviens du jour précis, comme si c’était hier – et pourtant cela remonte à des décennies – La nouvelle année était arrivée depuis quelques jours, il faisait un froid glacial. Il ne faisait pas bon rester dehors. En ce début d’année la police avait déjà retrouvé sept SDF, morts de froid – Cela ne vous intéresse sûrement pas, je le conçois, mais cela vous permet, j’ose l’espérer, d’imaginer la froidure qui s’abattait en 2050 sur Londres – et chaque jour, la municipalité redoutait d’avoir encore des morts – pour la plupart sans famille – sur les bras. C’est dans cette atmosphère glaciale que nous étions en passe de retrouver un trésor mes acolytes et moi-même. Surtout que cette découverte fut faite, par un pur hasard – certains diraient avec beaucoup de chance – toujours est-il qu’après une soirée bien arrosée, Grayson, Lacey et Irwyn et moi avions décidé de nous dégourdir les jambes et pour être franc décuver. Nous formions une belle brochette. Je peux vous dire que les gens nous laissaient le passage quand ils nous voyaient arriver. Pourtant nous n’étions pas si effrayants, juste un peu éméchés. Alors que nous rigolions comme des tarés, par inadvertance – je vous l’assure – je fis choir, dans une bouche d’égout ma montre à gousset – c’est tellement plus classe qu’une vulgaire montre classique – Tandis que mes acolytes me regardaient hilares, j’essayais de réfléchir sur le moyen de la récupérer. Avec l’effet de l’alcool mon cerveau réagissait lentement. Cependant je vis une plaque d’égout à une dizaine de mètres d’ici. M’approchant d’elle, je me baissai, et je l’ouvris, veillant à ce que personne ne nous voit. Je déposai la plaque sur le côté, et regardai à l’intérieur. C’était l’obscurité totale. Mais ce n’était pas le noir qui allait me rebuter, je pris mon courage à deux et commençai ma descente vers les enfers londoniens. En bas, je ne vis rien au-delà de mon nez. J’étais complètement à l’aveuglette. Néanmoins, étant un homme prévoyant, dans ma sacoche j’avais toujours une lampe à dynamo, pour m’éclairer dans les endroits sombres. A tâtons, je fouillai et je l’extirpai. Et j’éclairai devant moi. J’avançai droit devant scrutant le sol. Derrière moi, mes compagnons d’infortune me rejoignirent. J’observai le sol bétonné avec minutie. C’est alors que je la vis. Elle était en dessous de la bouche d’égout. Avec prestance je la pris entre mes mains et la glissai dans la poche intérieure de ma veste. Les trois autres vinrent à mes côtés. Mon cousin remarqua à quel point les sous-sols de Londres étaient glauque tandis que Lacey proposa que nous découvrions plus à profondeur les égouts de la ville. Nous acceptâmes, l’expérience promettait d’être enrichissante.


[…]


    Nous marchions depuis presque une heure dans les méandres des cloaques de la capitale britannique. Nous étions descendus plus bas sous terre. Nous déambulions tranquillement en se racontant des blagues pour détendre l’atmosphère. Il faisait de plus en plus froid, mes dents s’entrechoquaient entre elles. Néanmoins je continuais à avancer coûte que coûte, ayant en ma possession la lampe. Derrière moi me suivait Lacey, puis Irwyn et Grayson faisait la voiture balai. Nous arrivions désormais à une petite grotte creusée dans la roche. C’était étonnant en plein cœur de la mégapole anglaise qu’une telle grotte existe. Attirés par les mystères – peut-être dissimulés – de cette grotte nous hâtâmes le pas, et nous y pénétrâmes sans attendre une minute, sans se poser de questions sur les conséquences de nos actes. Avec la lumière flageolante de ma lampe torche, j’éclairai l’entrée. La cavité granitique était désertique, à première vue, à première vue seulement. En effet, alors que je m’enfonçais dans la grotte, dans un coin, je vis un élément blanchâtre. Les autres se mirent tous à côté de moi, intrigués – comme moi – par cette entité blanche. Nous nous approchâmes sur la défensive. Les lueurs tremblantes de la torche mirent au jour un squelette. Stupeur dans nos rangs. Je retins ma respiration. Dans quel merdier étions nous tombés. Je balayai le squelette du regard, et je vis un collier autour du cou. Ce devait-être une femme. Mais qui était-elle ? Depuis combien de temps était-elle dans ce cloaque ? Voici les questions que je me posais à la seconde présente. Puis je jetais un regard inquiet aux autres les interrogeant du regard. Soudain Irwyn me subtilisa ma lampe torche et la pointa avec plus de dextérité sur le cadavre. Elle s’approcha. Je fus étonné de son comportement – comme les autres – Elle semblait obnubilée par quelque chose. Pas le collier – bien trop visible – mais quelque chose d’autre. Elle commença à déplacer les os. Je fus outré – pour de vrai – du manque de considération pour la défunte. De cet amas d’os, elle en extirpa une boîte. Etonnante comme découverte. Elle se retourna et nous l’amena. Elle se demandait ce que c’était. Aucun de nous n’avait la réponse. Grayson proposa que nous l’ouvrions. Les deux filles du groupe refusèrent. Nous deux, cousins jusqu’au bout, ne les écoutions aucunement. Et sans même attendre, il l’ouvrit.

    Il y eut un souffle gigantesque qui projeta les quatre amis aux quatre coins de la grotte. La boîte chuta, et heurta avec lourdeur et fracas le sol. De cette dernière, sept sphères argentées s’en échappèrent. Je ne sais pas vous, et comment vous auriez réagis mais cette boîte où sortait sept sphères me faisait alors penser à la légendaire boîte de Pandore renfermant tous les maux de la Terre. Mais là, ce n’était pas les maux de la Terre, j’allais m’en rendre compte. Alors que nous nous n’y attendions pas le moins du monde, dans un bruissement sonore, elles se séparèrent, deux vinrent vers moi, deux autres pénétrèrent le corps de Lacey, deux autres se dirigèrent vers Irwyn. La dernière prit pour cible Grayson. Quand mon corps assimila les deux globes, je sentis une immense chaleur m’envahir, m’irradier. C’était une sensation vraiment très étrange. Mais le plus étrange ce fut ce qui arriva ensuite. Quelques minutes après, des rayons flamboyants s’échappèrent de nos corps, traversant toute matière. Que se passait-il ? Je n’en avais aucune idée du haut de mes vingt-deux ans. Nous demeurions de longues minutes figés sur place, puis nous revîmes à la réalité. Et, en courant, nous décampâmes rapidement la queue entre les jambes – si vous me permettez de m’exprimer ainsi – De retour à la surface, nous nous séparâmes, prenant chacun une direction différente, voulant chacun oublier l’événement qui venait de se produire.


[…]


    En l’espace de quelques semaines, la ville avait changé. Moi-même, je n’étais plus du tout le même homme. J’avais tellement changé. Est-ce dû à l’étrange expérience vécue quelques semaines plutôt ? Ou étais-je sous l’emprise du collier inca – oui, vous savez le collier inca autour du cou du squelette ! Je suis retourné sur place et l’ai subtilisé à son précédent propriétaire. Je n’en éprouve aucune gêne – que j’avais toujours sur moi, comme un talisman, un grigri, un porte-bonheur.


[…]


    Ainsi, vous connaissez mon histoire. Vous savez qui étais-je, moi Hyacinthe Franz Grisham. A présent, à quatre-vingt quinze ans, à l’aube de mon centenaire, je peux laisser ma plume de côté. Désormais, les gens sauront qui j’étais, qui je suis. A présent, je peux me reposer en paix, et profiter des derniers jours, des derniers mois, des dernières années que j’ai à vivre dans ce monde.


H.F.G.
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