THE 7 DEADLY SINS
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 a breath of trip.

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Junie Olmstead
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Junie Olmstead


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MessageSujet: a breath of trip.   a breath of trip. EmptyJeu 26 Mar - 22:16





    But when I feel tired,
    I can't dream.
    I travel.


Dernière édition par Junie Olmstead le Ven 27 Mar - 20:35, édité 2 fois
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Junie Olmstead
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Junie Olmstead


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MessageSujet: Re: a breath of trip.   a breath of trip. EmptyJeu 26 Mar - 22:28

I. WHEN MY PARENTS DECIDED IT WAS OVER.

    Un regard et le feu prend vie. Un baiser et l’amour vous submerge. Et des années après, tout part en fumée. Comme si rien n’avait jamais existé.
    Si Katherine Olmstead ne s’était jamais marié, ce n’était pas tant par vœu de rébellion. Bien sûr, sa famille était on ne peut plus catholique. Vous savez, la messe tous les dimanches, les croix dans chaque pièce de la maison, les prières avant de manger. Katherine avait toujours haïs cette atmosphère qui l’avait étouffée tout au long de sa jeunesse perdue. Petite dernière de la famille Olmstead, elle était devenue la honte de la famille quand ses parents avaient découvert qu’elle n’avait aucune croyance, aucune foi, et que l’athéisme semblait être son parti pris. Alors quand elle avait mit un bel enfant au Monde à l’âge de dix-neuf ans sans avoir prit la peine de se marier, c’était limite une raison suffisante pour une troisième guerre mondiale. Cris, colère, insultes, tout y était passé. A coté, son grand frère Théophile était un ange, manquait plus que l’auréole. Mais Katherine ne s’était pas laissé faire et ne s’était pas marié avec Tom. Elle n’avait jamais suivi les règles à la lettre, de tout façon. Et quand elle accoucha d’un second enfant, elle ne prit pas non plus la résolution tant convoitée par ses parents. Et comme Tom était contre le mariage, cela ne posait aucun problème au sein du couple. Et pour Tom, cela signifiait aussi ne pas avoir à supporter sa belle-mère, l’aubaine !
    Alors, quand la paix du couple vola en éclat quatre ans plus tard, alors que Katherine venait d’atteindre l’âge de vingt-cinq ans, ses parents se dirent qu’elle ne méritait que ce qu’elle avait. La discorde régnait, et seul Théophile daignait encore adresser la parole à sa sœur, bien qu’il méprisait ses choix à l’image de ses parents.

    Katherine n’avait alors plus que ses yeux pour pleurer. Tom était parti avec sa maîtresse lui laissant leurs deux enfants et la mettant à la rue, puisque l’appartement était à son nom. Avec un salaire minable de serveuse dans un pub, la jeune femme eut du mal à joindre les deux bouts et offrir un environnement décent à ses enfants, Jimmy et Junie. Finalement, quand elle décrocha un travail de secrétaire dans une entreprise locale mais réputée, elle pu se remettre à vivre normalement. Ses enfants étaient touchants et elle se dit qu’elle avait au moins réussi à faire quelque chose de bien dans sa vie. Et le soir quand quelques larmes éphémères se remettaient à couler le long de ses joues, elle avait toujours sa petite dernière pour lui caresser ses cheveux blonds d’un air inquiet, avec une douceur sans pareille, une innocence qui parvenait à lui rendre son sourire.

    « Maman, pourquoi tu pleures ? »
    « Parce que la vie n’est pas toujours facile, ma chérie. Qu’il y a des jours avec et des jours sans. Et qu’en ce moment, les jours se font sans. »

    Alors la petite prit entre ses mains délicates les bras de sa mère, et les contempla avec un petit froncement de sourcil.

    « Mais je ne vois pas de sang, maman. »

    Katherine partit d’un joli rire qui eut pour seul effet l’accentuation du froncement de sourcil de Junie.

    « Je t’expliquerai un jour. »


    Les années passèrent, lentement, et la situation évolua. Katherine se mit à fréquenter des hommes dont la présence gênait Junie, qui un jour lui demanda même lequel était son père. La tristesse se lisait dans les prunelles de l’enfant, et sa mère ne put que lui répondre que son père était parti, qu’il ne reviendrait pas, et que ce serait mieux pour elle qu’elle ne soit qu’avec Jimmy et sa maman. Mais Junie était curieuse, et elle reposa la question plusieurs fois après. Parfois, elle rejoignait son grand frère dans son plus grand lit et posait son regard naïf sur le sien, lui chuchotant de lui dire s’il savait où était papa. Mais il était comme elle, même si ses souvenirs étaient moins limités. Il lui raconta qu’il se souvenait qu’il possédait un regard sombre, presque mauvais. Il avait un corps que le sport avait musclé, et un sourire appréciable. Mais il lui disait aussi qu’il était parti et qu’elle ne devait pas trop penser à lui. Que c’était mauvais, et que le passé était le passé. Alors la petite fille essaya d’interroger Jacey, sa cousine dont elle était si proche, fille de Théophile. Mais Jacey ne savait pas non plus. Junie se renfrogna et ne posa dès lors plus aucune question sur son géniteur, se contentant du silence affligeant de sa mère et de la protection de certaines de ses aventures. Mais au fond, Junie désirait savoir pourquoi papa avait quitté maman, pourquoi maman avait ces larmes salées sur les joues quand elle repensait à lui, pourquoi il y avait des jours avec, et des jours sans.





II. WHEN I WAS ABOUT TO KILL HER.

    Junie grandit rapidement. Les années passèrent à une vitesse impressionnante et la petite fille était devenue une adolescente. Sa petite taille ronde avait laissée place à une silhouette élancée, de douces formes et un visage délicat aux fins traits. Elle possédait de belles boucles blondes aux reflets châtains ainsi que de grand yeux bruns pétillant souvent d’enthousiasme et de dynamisme. La jeune fille avait la peau assez pale, qui au soleil paraissait quasiment translucide. Elle aurait préféré avoir une belle peau mate, mais hélas ses gênes ne lui en avaient pas donné l’occasion. Au même titre que son corps qui avait prit des années, sa petite ambiance familiale avait changé. Sa mère avait enfin trouvé un homme, quelqu'un de droit, sans histoires et avocat de surcroît avec lequel elle avait pu donné naissance à une petite Jill, âgée de trois ans et à la douceur rappelant les débuts de Junie. Cette dernière s’était aussi beaucoup rapproché de Jacey, sa cousine. Celle-ci avait pourtant bien changé avec l’âge et contrairement à la sagesse de Junie, elle avait eu le besoin de se rebeller bien avant l’âge - comme elle ressemblait à sa tante Katherine ! Elle avait de mauvaises fréquentations qui ne plaisaient pas beaucoup à Junie et adorait se pavaner une cigarette au bec. Mais Junie voyait là les vagues adolescentes qui agissaient et ne s’inquiétait pas trop, se disant que ceci n’était qu’une simple passade..

    Junie avait désormais dix-sept ans, et était en dernière année au lycée d’Oxford. C’était une élève brillante. L’anarchie régnait dans la capitale, la même qui avait atteint toute l’Angleterre, et pourtant elle était déterminée à faire de grandes études et prenait désormais ses cours dans le seul lycée privé de la région, réputé et qui n’avait pas encore flanché - pas encore. Elle avait déjà sauté une classe et était toujours première de sa classe. Elle excellait particulièrement dans les lettres, les matières littéraires la passionnait : cours d’anglais, de français, philosophie et même histoire. Les mathématiques lui donnaient plus de fil à retordre mais elle s’en sortait toujours avec une excellente moyenne. Ses professeurs avaient de grands espoirs à son égard et pourtant la jeune fille ne rêvait que d’une chose : écrire. Elle avait déjà écrit pas mal de nouvelles et s’était même « amusé » à en traduire une en français. Mais ce n’était pas la fille du genre à rester cloîtrée chez elle, le nez dans ses bouquins et à n’avoir aucune relation sociale. Elle avait au contraire de nombreux amis avec qui elle sortait souvent. Et cerise sur le gâteau, elle avait même un petit copain, Aaron, depuis trois mois. Celui-ci était d’Oxford également, et jouait dans l’équipe de football. C’était un peu un fils à papa, mais il était passionné, amusant et très charmeur. Il s’était éprit de la petite Olmstead il y avait un moment, mais celle-ci avait d’abord refusé ses avances, ne voulant pas être qu’une conquête de plus à son tableau de chasse. Mais il l’avait convaincue et elle avait cédé à son charme dévastateur.
    Katherine approuvait le choix de sa fille, mais n’avait pas trop confiance en Aaron, il lui paraissait trop enclin à la fête et du genre à collectionner les bières en début de soirée. Et elle n’avait pas vraiment tort.

    Cela faisait plusieurs jours qu’il lui en parlait. Aaron voulait passer à l’acte. Cela faisait déjà trois mois qu’ils étaient ensemble et pour Aaron cela relevait presque du record. Mais Junie résistait, ne se sentant pas prête. Un soir, il avait pourtant tout préparé. Il lui avait envoyé un sms l’invitant chez lui après les cours. Et quand elle était arrivée, elle faillit tomber dans le piège. Le garçon avait enfilé une belle chemise blanche ouverte sur son torse athlétique. En le voyant, elle faillit défaillir, sentant le rouge s’installer sur les joues. Il l’enveloppa de ses bras musclés, et son regard brun plongea dans le sien, d’un bleu captivant.

    « Comment ça s’est passé aujourd’hui ? »

    Elle tituba, le souffle du garçon sur sa peau la chatouillait. Elle esquissa un sourire, ne le quittant pas des yeux.

    « Euh, bien. Mrs Greenwich m’a félicité pour mon devoir de français. Elle a dit que je pourrai passer un concours, mais euh… »

    Elle n’eut pas le loisir de poursuivre sa phrase car déjà le garçon avait cessé de l’écouter, glissant ses mains dans son dos. Il approcha alors son visage et leurs lèvres s’unirent. Mais le baiser ne ressemblait en rien à ceux qu’ils avaient pu partagés au cours de ces derniers mois. Plus passionné, il rendit Junie confuse si bien qu’elle se laissa prendre au jeu. Mais quand il la dirigea vers son grand lit à baldaquin, l’installant sur les couvertures dorées, elle vit rouge. Elle se débattit, retirant son visage du sien. L’arôme de son odeur, de son haleine, l’étourdissait et pourtant sa raison finit par reprendre le dessus.

    « Aaron, tu sais ce que j’en pense. »

    Celui-ci finit par s’asseoir sur le lit, penaud. La déception se lisait sur ses traits et il l’observa un instant.

    « Je ne peux pas attendre éternellement, Junie. J’en ai envie. »
    « La patience, Aaron. S’il te plait, je voudrai que ce soir parfait, je ne veux pas commettre d’erreur. Et là, je ne me sens pas prête. »
    « Quand ? »
    « Je ne sais pas. Je suis désolée. »
    « Tu peux. »

    Elle se sentit coupable quand elle vit la colère se peindre sur ses traits. Elle reboutonna le haut de sa propre chemise, et sortit de l’impériale maison. Quand elle rentra, les remords la tiraillait. Elle aurait pu faire un effort, pourquoi fallait-il qu’elle soit si bornée ? Des larmes de fureur coulèrent, et elle resta un long moment allongée sur son lit, le silence brisé par la musique qu’elle entendait de la chambre de Jimmy, son grand frère qui lui n’aurait aucun mal à accomplir ce qu’elle ne parvenait à entreprendre, ayant un caractère plus « ouvert ». Elle finit par se reprendre en main et sortit de sa chambre, rejoignant la cuisine et s’occupant de sa petite sœur.
    Ce soir-là, elle décida d’appeler Aaron du téléphone de la maison. Toutefois, il ne répondit pas et cela l’inquiéta. Elle essaya à plusieurs reprises, sans résultat notable. Elle réfléchit un instant, les remords l’accablant à nouveau et prit enfin une décision. Elle allait le faire. Elle devait le faire.
    Junie fronça des sourcils et ouvrit sa commode, de laquelle elle sortit une petite robe qu’Aaron aimait bien. Elle se mit alors à se maquiller devant le miroir de sa chambre, à la fois anxieuse et inquiète. Elle vérifia l’heure à son réveil : 21h05. Elle pouvait toujours prétendre devoir rendre un devoir à Mary, une amie. Elle haussa les épaules : sa mère n’y verrait que du feu, ayant une confiance inébranlable envers sa fille. Elle prit un petit sac dans lequel elle fourra quelques affaires pêle-mêle et descendit les marches de l’escalier en annonçant d’une voix forte :

    « MAMAN, je vais chez Mary, je t’appellerai. »

    Elle se dit qu’elle avait de la chance qu’on soit un vendredi soir. Elle enfila un long manteau noir et sortit de la petite allée. Elle était préoccupée, elle avait une peur bleue de ce qu’il se passerait cette nuit. Elle finit par atteindre la maison spacieuse d’Aaron, et alla sonner à la porte. Ses parents devaient être absents : elle ne vit aucune voiture sur le parking. Elle attendit, et n’ayant aucune réponse, elle sonna à nouveau. Cette fois, la porte s’ouvrit au bout de quelques secondes. Aaron était là, mais pas aussi habillé qu’elle n’aurait pu le panser. Il avait un pantalon dont la braguette était ouverte et une chemise qui semblait avoir été mise rapidement. Elle lui sourit :

    « Aaron, je suis désolée… »
    « Écoute, tu tombes mal là, il est tard et je suis fatigué. On en reparle plus tard, demain, s’il te plait ? »
    « J’ai changé d’avis. »

    Elle s’attendait à tout sauf à la réaction qu’il eut. Au lieu de sourire, de paraître un tant soit peu satisfait, ce fut l’horreur qu’elle pu déceler sur son visage qui l’a frappa. Et au moment même où il ouvrit la bouche pour répondre, un cri se fit entendre. Junie haussa les sourcils :

    « Tu n’es pas seul ? »
    « Presque, c’est juste ma sœur qui est revenue tout à l’heure… »

    Une voix s’éleva alors, qui pétrifia la jeune fille :

    « Aaron, dépêche-toi, bordel ! »

    La réaction de Junie ne se fit pas attendre, elle poussa la porte et monta les marches de l’escalier deux à deux. Elle arriva dans la chambre du garçon et eut un choc quand elle y vit qui s’y trouvait. Jacey. Allongée sur le lit, une clope à la main, mais surtout, nue. Entièrement nue. Sa cousine dont elle était si proche laissa s’échapper de sa bouche un petit cri. Mais Junie était déjà partie. En courant. Des larmes coulaient sur ses joues, et le froid extérieur soulevait ses cheveux dans l’obscurité de la nuit.
    Quand elle rentra, elle claqua la porte.
    Quand elle rentra, elle effaça deux numéros de son répertoire téléphonique.

    Quand elle rentra, elle déchira toute les photos, tous les souvenirs, tous les bibelots qui lui rappelaient Jacey et Aaron. De rage, de tristesse, de fureur.
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Junie Olmstead
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MessageSujet: Re: a breath of trip.   a breath of trip. EmptyVen 27 Mar - 14:11

    III. WHEN MY DREAMS BECAME WRONG.

    Pour Junie, la trahison de Jacey était impardonnable et à partir de ce moment, elle coupa les ponts avec elle. Elle se sentait coupable de ce qui était arrivé, se disant qu’elle aurait du accepter plus tôt, que tout était de sa faute. Et pourtant quand elle se confia à sa mère - elle lui disait toujours tout et de toute façon elle n’aurait pu lui cacher, sa détresse se lisait trop dans ses yeux pour que sa mère ne la remarque pas - celle-ci lui qu’elle ne devait avoir aucun remord, qu’elle avait eu raison de refuser. Au lycée, les choses étaient plus compliquées. Aaron passait son temps à vouloir s’excuser, ce à quoi elle répondait par des silences qui le rendaient fous. Tant mieux, se disait-elle. Les premières semaines furent les plus difficiles et au fur et à mesure que le temps passait, elle reprenait goût à la vie. Elle passait désormais deux fois plus de temps à étudier, c’était pour elle le seul échappatoire envisageable ; le travail. Et puis, la vie reprit son cours, et elle commença à ne plus y penser - ou plutôt elle y pensait, mais de moins en moins. Et elle avait toujours sa famille pour la réconforter dans les moments les plus difficiles, famille dont était exclue Jacey qui semblait elle aussi prise de remords.

    Les mois passèrent et Junie réussissait toujours à merveille ses études. Elle avait eu d’excellents résultats à ses deux premiers trimestres et le troisième s’annonçait tout aussi bien. Elle avait même prit une résolution : l’an prochain, elle irait étudier aux Etats-Unis, dans le Connecticut ; à Yale. Cette université la faisait rêver depuis des années mais elle avait toujours eu peur de quitter les siens pour traverser l’Atlantique et prendre son indépendance. De plus, c’était une université très coûteuse et elle ne voulait pas que sa mère dépense des fortunes pour elle. Mais elles en avaient parlé. Mark, son « compagnon » gagnait plus que bien sa vie et il lui réclamait le mariage depuis si longtemps qu’elle pensait céder d’ici quelques moins. Quant à elle, désormais dans les ressources humaines, elle avait un salaire régulier. Si Junie décrochait une bourse, elle pourrait aller aux Etats-Unis, dans l’université de ses rêves. Toutefois, la jeune fille n’avait pas prit ça à la légère et s’était renseignée sur d’autres prestigieuses université des Etats-Unis . Car seul ce pays l’intéressait, car il ne semblait pas atteint de la crise actuelle. Elle avait donc réunit pas mal de brochures et informations sur les universités de Brown, Harvard, Berkeley, Princeton, Dartmouth et même Cornell. Toutefois, malgré le fait que ces universités soient intéressantes, elle ne parvenait à changer d’avis et Yale semblait être le meilleur choix. Elle envoya quand même plusieurs dossiers de candidature et sélectionna pour cela Yale, Harvard, Brown et Princeton. Sa mère semblait être fière d’elle, des démarches qu’entreprenait sa fille pour réaliser ses rêves. Toutefois, le mois de mars amena des changements radicaux dans la vie de Junie.
    Ses rêves n’en étaient plus.

    Un soir, elle s’endormit et plongea dans un semi coma. Elle ne rêvait pas. Elle vivait. Ce premier voyage fut extraordinaire. Il la ramena à l’âge de ses trois ans.

    Junie jouait avec Jacey dans le petit salon d’un appartement. Jimmy regardait la télévision, jetant parfois un coup d’œil pour observer sa petite sœur et sa cousine. Soudain, des pas résonnèrent dans le hall d’entrée et Junie se retourna, alerte. Elle ne comprit pas ce qu’il se passait. Elle était trop jeune pour ça. Elle sourit à sa cousine avant de porter son regard sur la porte séparant le hall d’entrée du salon. Des voix brisèrent la quiétude du lieu.

    « Je t’ai vu, Katherine ! De mes yeux, je t’ai vu ! Ne nie pas ! »

    Des sanglots se firent entendre.

    « Tu dis n’importe quoi ! Tu es parano, tu t’imagine toujours un tas de trucs ! Ce n’est qu’un ami ! »
    « Mais oui bien sûr, prend-moi pour un con ! Un ami ! Personnellement, je n’embrasse pas mes amies, moi ! »
    « Mais c’était lui… »
    « Arrête Katherine, arrête de me mentir ! Je ne suis ni dupe, ni con ! »
    « Tom… »
    « Il n’y a pas de Tom qui tienne ! J’en ai marre de cette situation, je me doutais bien que Paul n’était pas qu’un ami. »
    « Tu ne vas quand même pas me laisser ? »
    « Si, bien sûr que si ! J’en peux plus, j’étouffe. Tes parents en seront plus qu’heureux ! »
    « Ne dis pas de bêtises… »
    « Toi, ne dis pas de mensonges ! »

    La porte claqua et une autre porte s’ouvrit. Katherine était en sanglot, la tête entre ses mains. Mais quand elle vit sa petite fille et son visage inquiet, elle couru la prendre dans ses bras. La Junie de dix-sept ans était coincé dans le corps de celle de trois ans, et regardait à travers ses yeux.

    « Maman, c’est pour ça que papa est parti ? »

    Celle-ci l’observa avec des yeux ronds.

    « Mais non, ton père n’est pas parti, chérie. Ne t’en fais pas. »
    « Tu mens, il partira, il te laissera et tu te retrouveras toute seule. »

    Malgré la tristesse de Katherine, sa main frappa la joue de sa fille. Junie fut surprise, déstabilisée et décida de ne plus parler à partir de cette petite bouche qu’elle possédait il y avait quatorze ans. La réalité du rêve s’estompa alors, et elle se réveilla en sursaut, en transe, se demandant si son rêve en avait été un. Elle y réfléchit une bonne partie de la nuit, et en vint à la conclusion que c’était impossible que ce ne soit qu’un rêve, la réalité en était trop frappante. De plus, elle ne pensait pas sa mère ait un jour levé la main sur elle. Elle ne pu se rendormir de la nuit, et au petit matin elle décida de vérifier. Elle aborda sa mère à la table du petit déjeuner et lui demanda si elle se souvenait un jour l’avoir giflé. Sa réponse fut immédiate :

    « Hélas oui, ce souvenir est ancré dans mon esprit. C’était juste avant que ton père me quitte. Ce jour-là tu… tu m’as dit quelque chose de très intelligent. Tu as dit que Tom allait me quitter, que j’allais me retrouver seule. C’est d’ailleurs exactement ce qui s’est passé. Je me demande comment tu as fais… »

    Elle haussa un sourcil, pensive. Quant à Junie, elle était bouleversée. Elle avait remonté le temps cette nuit-là et si elle ne se trompait pas, avait changé un infime événement de la vie de sa mère.

    Chaque nuit, le même schéma se répétait. Elle ne pouvait plus dormir, dès qu’elle fermait l’œil elle faisait des bonds dans le passé ou dans le futur, et devait faire attention de ne rien changer au cours des événements. Mais elle ne contrôlait rien. Elle était impuissante devant ce don.



IV. WHEN THE DOCTOR DECIDED TO HELP ME.

    La situation était de plus en plus compliquée. Junie ne parvenait plus à dormir, et faire des rêves normaux. Elle faisait sans cesse des bonds dans le passé, ou dans le futur. Une fois, elle atterrit le jour où elle avait découvert qu’Aaron avait couché avec Jacey, et elle réunit toutes ses forces pour se « réveiller ». C’était la première fois qu’elle contrôlait quelque chose dans ces voyages. Elle savait au moins qu’elle pouvait interrompre un « rêve ».

    Plus tard, elle entendit parler de dons, de péchés. Elle s’y intéressa de plus près et apprit qu’un médecin avait vu apparaître ces signes paranormaux au sein de la société, et qu’il avait établi que certains étaient touchés par les sept péchés capitaux, et d’autres non. Quand elle apprit la nouvelle, Junie se renfrogna : elle n’était atteinte d’aucun péché, si ce n’était qu’elle avait le don de faire des bonds dans le passé et l’avenir quand elle était supposé dormir. De plus, cela la fatiguait. Ces longues nuits étaient comparables à des nuits blanches. Elle ne se reposait jamais, et quand elle se réveillait, elle était prise de sueurs froides, tremblant comme une feuille. Au lycée, pourtant, elle parvenait toujours à suivre le rythme, bien que sa moyenne ait perdu un point, ses résultats restaient toujours très bons. Elle croisait souvent Aaron dans les couloirs, lequel essayait toujours d’attirer son attention. Cependant s’il la croyait idiote, il se trompait. Elle avait entendu un tas de rumeurs circuler à son égard. Apparemment, il accumulait les aventures sans lendemain. Un vrai coureur de jupons et Junie se félicita de ne pas être tomber dans le piège de sa séduction. Elle avait bien fait de résister, de ne pas succomber. En outre, il espérait toujours l’attirer car il arrivait qu’il lui tende des embuscades dans les couloirs, pour la forcer à lui parler. Une fois il avait même interrompu un de ses cours tant aimés de français, en débarquant dans une salle noire de monde, à lui clamer haut et fort à quel point il était fou d’elle. Ce jour-là, elle rougit jusqu’aux oreilles et jura intérieurement tout en gardant le silence, comme s’il ne méritait même pas son attention.

    Par hasard, un jour, elle tomba sur un article de journal qui proposait une interview du docteur Dexter Mercury et l’étudia de fond en comble. Cet homme semblait intelligent et excellant dans sa profession. Quand elle releva le nom de « don » dans l’article, Junie se dit qu’il était peut-être le seul qui pourrait l’aider. Alors, elle nota avec soin l’adresse du cabinet inscrit en bas de l’article et se promit d’aller jeter un coup d’œil le lendemain. C’est ainsi que la journée suivante, elle se retrouva devant une grande maison de style victorien. Elle haussa un sourcil, avançant dans l’allée et jeta un regard inquisiteur à la plaque annonçant le nom du médecin. Haussant les épaules, elle sonna à porte, laquelle s’ouvrit la seconde suivante. Le hall était spacieux, et elle se dirigea rapidement vers le petit comptoir derrière lequel une secrétaire se trouvait. Elle avait l’air sévère, comme ces vieilles maîtresses d’école qui vous font peur. Les cheveux tirés à quatre épingles, une moue stricte, des lunettes carrées noire, elle lui adressa un regard curieux. Alors Junie prit la parole.

    « Bonjour. J’aurai voulu savoir s’il était possible de rencontrer le docteur Mercury. »

    L’ombre d’un sourire passa sur les lèvres de la vieille femme avant de se reprendre :

    « Avez-vous prit rendez-vous ? »
    « Je… non, en fait, je voudrais m’entretenir avec lui à propos d’une chose importante. »

    La secrétaire chuchota quelque chose que Junie ne saisit pas très bien. Quelque chose du style « c’est-ce qu’elles disent toutes ». Elle tourna les pages de ce qui semblait être un agenda et lança :

    « Eh bien vous avez de la chance mademoiselle, le docteur à une pause dans un quart d’heure. Si vous voulez bien patienter dans la salle d’attente, votre gauche, il viendra vous chercher. »
    « Merci beaucoup. »

    Junie se dirigea vers la salle en question et s’installa sur un siège confortable, prenant son mal en patience. Une vingtaines de minutes après, la prote s’ouvrit sur un médecin. Il devait avoir la quarantaine d’années, et possédait un regard qui lui plu.

    « Mademoiselle... ? »
    « Olmstead. Bonjour docteur. »

    Elle lui serra la main avant de le suivre dans son cabinet. La pièce était grande et d’un style qu’elle aimait. Son bureau était à la gauche de la pièce : un grand bureau de bois massif, comportant des dossiers éparpillés de-ci de-là, une lampe de bureau et des tas de stylos, de toutes les couleurs possibles et imaginables. Elle jeta un bref regard à la droite de la salle et aperçut des étagères, des commodes, un tas de médicament et de pansements, ainsi qu’un de ces sortes de sièges qu’utilisaient les médecins pour ausculter leurs patients. Junie s’installa sur la chaise, en face du bureau et du docteur Mercury.

    « Je vous écoute. »
    « Merci tout d’abord de m’avoir prise, je sais que venir ici sans prendre de rendez-vous était un peu risqué, mais il fallait vraiment que je vous vois. J’ai lu cet article dans le journal, votre interview, et j’ai pensé que vous pourriez peut-être m’aider. Cela fait environ deux mois que mes nuits sont perturbées : je ne parviens plus à trouver le sommeil car dès lors que je ferme les yeux dans ce but, je me retrouve à faire des bonds dans le passé, et parfois même dans le futur. J’en suis épuisée, je n’arrive plus à dormir, et je dois sans cesse faire attention à ne rien perturber dans ces « songes » qui n’en sont pas vraiment. »

    Elle avait dit tout ça d’une seule traite et elle haletait presque quand elle prit une pause. Le médecin l’observait de ses yeux bleu perçants, un froncement de sourcils affiché.

    « Bien. Que faites-vous quand vous vous retrouvez dans ces voyages ? »
    « Je suis à ma propre place, dans mon moi passé ou futur. Je suis celle que j’étais ou celle que je serai, libre de mes mouvements, de mes paroles, de mes pensées. Et je dois veiller à ne jamais déranger quoique ce soit, surtout dans le passé, qui pourrait changer le cours des choses. Ca m’est, hélas, déjà arrivé… »

    Le médecin hocha doucement de la tête, pensif. L’entretien dura environ une heure, soit une demi heure de plus que ce qu’il était prévu au départ. Junie repartit de l’endroit un sourire satisfait sur les lèvres : elle tenait le bon bout. Peut-être qu’elle parviendra à faire cesser ces longues nuits d’insomnie. Ou peut-être, au contraire, allait-elle réussir à choisir ses propres voyages, au lieu de les subir.
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Junie Olmstead
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MessageSujet: Re: a breath of trip.   a breath of trip. EmptyVen 27 Mar - 20:42

    Pseudo : Gwn.
    Age : Dix-huit.
    Avatar souhaité : Emma Watson.
    Comment avez-vous découvert ce forum ? Double compte (Peyton Wilcox).
    Présence : Autant que possible Smile
    Autre : /
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MessageSujet: Re: a breath of trip.   a breath of trip. EmptyVen 27 Mar - 21:09

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