bangbang my baby shot me down •• irwin

©astrou

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« L'orgueil, oui. L'orgueil de se suffire à soi-même, et l'illusion de se posséder totalement. »

Un bruit de fond résonnait dans la chambre. Plus Irwin s’éveillée de son sommeil profond, plus elle comprit que c’était en réalité la voix de sa mère qui arrivait tel un bourdonnement à ses oreilles. Elle la laissa pérorer tandis qu’elle cherchait à se souvenir ce qu’elle faisait ici. A première vue elle était dans son lit, toute habillée avec en prime ses talons aiguilles. Ce qui voudrait dire qu’elle était finalement rentrée chez elle. Mais qui l’avait donc ramené et surtout, qu’avait-elle fait hier ? C’est là qu’une douleur lancinante fit son apparition dans sa tête et elle en déduit qu’elle avait peut-être un peu abusée de la bouteille hier soir. Elle se redressa et s’adossa au mur tentant de retrouver ses esprits. Elle se rappelait avoir été au bar du coin, puis de leur virée en boite mais après c’était en quelques sortes, le néant. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle avait fait ni comment elle était revenue ici.

IRWYN «

Maman tait toi

»

Elle n’arrivait pas à réfléchir entre sa tête qui la lançait et sa mère qui ne voulait pas se taire. Qu’est ce qu’elle avait à venir lui parler comme ça, si tôt le matin ? Franchement elle ne pourrait pas avoir quelques heures d’intimité dans sa maison ? Mais oui, elle n’était pas chez elle mais chez ses parents. Ce n’était pas normal, elle ne serait jamais venue ici et tous ses amis savaient qu’elle avait sa propre maison. C’était donc quelqu’un qu’elle ne connaissait pas qui l’avait secouru tel un prince charmant. Mais les princes charmants n’existe que dans les contes de fée, elle l’avait compris depuis belle lurette alors elle se précipita dans la salle de bain ignorant sa mère et enleva son pantalon. Elle se laissa glisser le long du mur, déconfite. Elle était certaine d’avoir mis une petite culotte avant de partir, elle n’ôtait ses sous vêtements que lorsqu’elle mettait une jupe mais là, elle avait disparue. Pfuiit, plus rien, partie, envolée. Alors elle se releva et s’observa dans le miroir et son reflet n’était pas très reluisant. Elle aurait pu faire de la concurrence à un Zombie. Son mascara avait coulé laissant une trace le long de sa joue, ses cheveux ressemblaient à un nid d’oiseau et ses yeux étaient légèrement bouffis. Mais en soulevant ses cheveux, un cri lui échappa. Sa mère tambourina à la porte vexée sans doute de ne pas avoir les derniers potins sur la vie de sa fille chérie tandis qu’Irwin inclinait son corps dans tout les sens pour voir si ce n’était pas du à un jeu de lumières. Mais non, il était bien là, affreusement visible et dévoilé à la vue de tous, sur son cou, un horrible suçon accrochait l’œil. C’était impossible. Elle n’acceptait jamais que l’on fasse des marques sur son corps, il était tellement parfait qu’elle refusait de l’abimer. Et puis une telle marque de possession la répugnait. Elle n’était à personne, elle n’appartenait qu’à sa propre personne. Alors cette marque immonde qui se coloriser de plus en plus devant ses yeux était pour elle une infamie, un délit, un crime odieux que l’on aurait commis envers sa personne.
Alors qu’elle pensait ne pas pouvoir tomber plus bas, elle se tourna pour vérifier son corps entier et comprit qu’on avait quelques peu abusé d’elle mais surtout de son corps. Des marques de griffures s’étalaient le long de son dos retraçant parfaitement le parcours d’une main d’homme parfaitement définie. Malgré son effroi, elle ne pu s’empêcher de se dire qu’elle avait du être extraordinaire ce soir pour qu’on laisse des traces aussi importantes, elle avait du faire tourner la tête à un homme pour en ressortir blessé à ce point. Mais c’était bien son style, elle était douée dans tout ce qu’elle faisait de toute façon.

MAMAN «

Irwyn, Niv’ ma chérie répond moi, ça va ?

»

IRWYN «

Non maman, ça ne va pas du tout. Mais par hasard tu n’aurais pas vu ou entendu la personne qui m’a déposé ici ce matin ?

»

MAMAN «

Ma chérie, ça, la ville entière sait qui t’a déposée ici, je t’en parle depuis ce matin, tu es dans les journaux, en cinquième page. Je suis tellement fière de toi.

»

IRWYN «

QUOIIII !!

»

Elle enfila un peignoir en quatrième vitesse et sortit retrouver sa mère.

IRWYN «

Comment ça je suis dans le journal ? Mais avec qui et pourquoi ? Montre-moi ça

»

Elle arracha le journal des mains de sa mère et l’ouvra frénétiquement à la quatrième. Et elle se rappela tout. La boite, la limousine, le champagne, la nuit torride, le petit matin, elle se revit dans les bras de cet homme fièrement bâti montait les marches de cette maison jusqu'à son ancienne chambre. Elle couru jusqu'à son sac à main dans un coin et vérifia son répertoire. Il était là, en premier, Alfresh Kipsavy. Le premier ministre de l’Albanie. Autant avouer qu’elle n’en avait jamais entendue parler avant mais qui dit célèbre dis riche. Et comme dit le proverbe, un mari pour le chic, un amant pour le choc, un vieux pour le chèque. C’était donc un vieux pour le chèque. Il lui avait d’ailleurs payé toutes ses consommations qu’elle regrettait amèrement d’avoir bu, il l’avait conduite jusqu'à chez elle et grâce à lui, elle avait sa photo dans un journal. Elle n’était pas si mal en plus, elle n’était pas encore totalement morte à ce stade de la soirée et elle avait réussi à faire un sourire à tomber. Ca valait bien un petit suçon tout ça, bien qu’il en prendrait pour son grade si leur chemin viendrait à se recroiser. Toutes ces émotions d’un coup avaient renforcé son mal de tête et elle se recoucha sur son lit, essayant de se masser les tempes pour le rendre moins douloureux.

IRWYN «

Maman, amène moi un efferalgan.

»

MAMAN «

Tout de suite ma chérie, je reviens vite. Je suis tellement fière de toi ma puce.

»

Elle pensait pouvoir se rendormir tranquillement quand son regard passa rapidement devant son réveil. Quoi ! Cinq heures ! Ce n’était pas possible. Elle avait alors dormi toute l’après midi. Et elle avait rendez-vous dans une heure avec Grayson.
Oh et puis tant pis, elle allait annuler il pouvait bien comprendre. Il avait surement vu le journal. D’ailleurs, elle ne se lassait pas de le contempler. Elle était tout de même splendide, c’était indéniable.