THE 7 DEADLY SINS
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 this weather. elliott.

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2 participants
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Elliott B. Houghton

Elliott B. Houghton


Messages : 14
Date d'inscription : 26/04/2009

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MessageSujet: this weather. elliott.   this weather. elliott. EmptySam 2 Mai - 17:28

    « J’ai trouvé la réponse.
    - A quoi ?
    - A quand tu veux parler d’un truc important qui te concerne, mais que t’arrives pas à te confier.
    - On s’en fout. Laisse tomber.
    - Écris une lettre.
    - A qui ?
    - Je sais pas. A l’intéressé. A n’importe qui. A quelqu’un d’extérieur. Tant que tu l’écris.
    - ...
    - L’important c’est que ça te soulage. Une fois que tu te seras exprimé, tu t’inquièteras moins.
    - Et qu’est-ce que j’en fais, enfin, de la lettre ?
    - Aucune idée. Déchire-là. Envoie-là. Brûle-là.
    - Hm.
    - Écris-là à un ami. A quelqu’un dont tu te sens proche. Quelqu’un avec qui t’aimerais te confier. Écris-là moi. »

    this weather. elliott. 2eda43r

    On m’a toujours dit qu’écrire soulageait. Je me souviens de cette discussion avec une amie, une fille à qui je parlais de temps en temps, qui vivait dans ma même rue. Nous n’étions pas les meilleurs amis du monde, nous étions même complètement différents l’un de l’autre, mais contre toute attente elle me comprenait mieux que quiconque. A l’époque j’avais 15 ans, et dieu que je me sentais mal.

    Il y avait eu cette soirée, chez Jimmy Huard, un mec de ma classe. Ses frères plus âgés avaient introduit une montagne de substances « illicites » dirons-nous. Pour nous, pré-adultes, adolescents en pleine phase de rébellion, ces drogues, ces alcools, tous ces plaisirs superficiels représentaient l’ultime débauche, l’ultime libération. Je traînais ce soir là avec un groupe d’amis plus âgés que moi. Ils ne savaient pas qu’en réalité je n’avais pas leur âge. Aussi, tout ce qu’ils faisaient me foutait une trouille pas possible, mais du haut de mon mètre soixante-dix je les suivais. Imbécile.
    Cette soirée marqua une étape décisive de ma vie. Je ne l’oublierai jamais.





    Lâchant le papier froissé un instant le brun hésita à le lancer dans le feu ardant de la cheminée. Les flammes s’enlaçaient, s’élançaient, dansaient et l’appelaient, l’appelaient ce maudit papier. Il s’était souvent demandé si continuer à écrire cette histoire le mènerait à quelque chose. C’était une époque désormais bien révolue. A l’âge de 29 ans il n’était plus l’enfant torturé qui tremblait sous sa couette. Ses démons apprenaient à le hanter en des instants bien précis, tout comme il apprenait à les dompter le restant du temps. Ce n’était un incident, qu’un incident. Elliott s’assit à son piano, secoua la tête comme pour se vider de toutes pensées qui l’empêcheraient de se laisser aller à son art. Il enfonça brusquement ses doigts sur les notes. Etrangement, malgré ce geste sec, une sensation de douceur s’écoula de ses premières notes. Douceur poignante, brutalité soudaine. On se sentait secoué, pris de spasmes, dans un tourbillon noir aux lumières blanches qui apparaissaient soudaines, inattendues, aveuglantes. La peur. L’effroi. Cette musique de la guerre, des tambours violents, et puis le doux chant de l’oiseau.




    J’avais donc 15 ans. John, l’un de mes « potes » était un espèce de dealer. La plupart des fois ce n’était pas de la grande drogue, enfin, ça ne dépassait pas le hasch, la weed. Des petites ventes aux ados de notre âge. Mais là, ce soir là il avait fait la totale. Champi, Hero, Coke, Crack, la dose de tout. C’en était intimidant. J’avais 15 ans, j’étais influençable et je voulais goutter à cette merde, mais bordel, qu’est-ce que j’avais peur. Au fond je n’ai jamais été un adolescent très courageux. Nous avions déjà bu, beaucoup bu, si bien que je me retrouvais collé à Hannah, une meuf que je n’aurais jamais approché d’ordinaire. J’étais collé à elle quand John m’a tiré par la manche pour qu’on aille dans un coin, en « private » avec les autres. J’ai dit « ok » et j’ai lâché la blonde.
    Je n’aurais jamais du la lâcher.

    John avait la main mouillée d’alcool, il avait plongé son doigt dans le sachet de coke. Son putain d’index était blanc de poudre, poudre alcoolisée, le bon mélange. Il la goutta avant de nous tendre le sachet. Je l’ai fait circuler le plus possible avant de devoir réellement l’affronter. L’autre con était déjà mort, dans son monde, entre alcool et drogues, je n’avais aucune idée de ce qu’il avait déjà pris ce soir, mais j’étais sûr que ça m’aurait écrasé rien que sous le poids du dégoût, ou de l’admiration (j’en savais trop rien).


    J – T’vas t’décider à la prendre ouuu… ?
    E – C’est bon ta gueule j’te fous pas la pression moi. Et puis t’as qu’à t’en prendre un rail pour de vrai, et m’montrer qu’elle est vraiment bonne ta coke.
    J – T’en pisses dans ton froc, connard.

    John ne m’aurait jamais parlé comme ça. J’aurais du m’en rendre compte avant. Il n’était pas bien ce soir là. Pour me défier il fit le plus gros rail de coke que je vis de mon existence toute entière, et sans plus attendre il le sniffa.





    Une fausse note. Ses doigts s’étaient crispés sur l’instrument. Ses veines ressortaient dangereusement de sous la peau blanchâtre de son cou. Ce passage le laissait toujours en difficulté. Cette image, il ne l’assimilait pas. C’était au dessus de ses forces. Dépassé, il était dépassé. Le seul élément qui lui permettrait de clore cette partition, Sa partition, le tourmentait depuis bien trop longtemps maintenant.




    John est mort ce soir là. D’overdose. J’ai vu la bave sortir de sa bouche, ses yeux se retourner et devenir blancs, puis rouges, puis blancs à nouveau, des spasmes le prendre. On m’a tiré, j’ai suivi, on s’est tirés. Comme des lâches. Et puis je l’ai vu sur son brancard, recouvert de ce tissu trop expressif. Mort. Je l’avais tué.





    Elliott attrapa la feuille. Ses yeux rougis par l’appréhension lançaient des flammes, ces mêmes flammes qui reflétaient le feu de cheminée vers lequel il se dirigeait. Des feuilles et des feuilles dans ses pas, dispersées, volantes, dans un ordre aléatoire. Une à une leur chemin se concluait dans les braises ardentes. L’écriture fine et emmêlée de l’artiste s’inclinait sous les flammes menaçantes. Une odeur de brûlé envahit l’appartement et enivra le musicien qui, d’un coup, lâcha le reste des feuillets dans la cheminée et se dirigea vers son instrument. La tête inclinée en avant, les yeux fermés, les doigts se frayant eux-mêmes une place sur le noble instrument. L’assourdissement. C’était l’assourdissement total. La partie la plus noire de sa vie était partie en fumée. L’adolescent qu’il avait pu être avait grandi. Cet adolescent souriait, de ce vague sourire en coin, charmeur et charmant. Irrésistible même, dirais-je. Elliott l’oreille. Il écoutait et entendait n’importe quoi, n’importe qui. Oreille attentive, le crépitement du feu apparaissait comme amplifié dans son esprit. C’était une nouvelle sensation, un renouveau, une libération. Oreille attentive, fine et critique, on pouvait lui parler librement. Le seul objet duquel on ne pouvait le distraire, c’était celui qui était précisément entre ses mains à l’instant. On aurait pu lui apprendre le décès de n’importe qui, il n’aurait rien entendu, ou rien voulu entendre. Homme joyeux, cette musique lui procurait ce sentiment d’accomplissement. Homme mystérieux, cette musique l’entraînait dans ses songes.
    Puis sa pensée s’égara et il pensa à Gemma.

    A cet instant on aurait juré voir un sourire s’inscrire sur les lèvres d’Elliott Brandy Houghton.


Dernière édition par Elliott B. Houghton le Mar 12 Mai - 20:01, édité 2 fois
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Elliott B. Houghton

Elliott B. Houghton


Messages : 14
Date d'inscription : 26/04/2009

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MessageSujet: Re: this weather. elliott.   this weather. elliott. EmptyJeu 7 Mai - 0:05

    Pseudo : si'.
    Age : quinze.
    Avatar souhaité : tom sturridge.
    Comment avez-vous découvert ce forum ? aha !
    Présence : cinq/sept.
    Autre : bon, j'avoue avoir un problème pour faire appartenir mon personnage à un groupe, aha, rien qu'ça. ^^ donc j'aurais bien fait un condamné avec comme pêché l'envie. l'envie de se procurer ce qui manque à sa vie, de combler son manque. (ce qui apparaîtrait évidemment comme un pêché, donc dans toute la splendeur de l'excès)

    si ça vous paraît pas trop farfelu nickel, sinon je trouverai autre chose. =)
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Dieu
    DIEU tout puissant.

Dieu


Messages : 36
Date d'inscription : 19/03/2009

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MessageSujet: Re: this weather. elliott.   this weather. elliott. EmptyVen 8 Mai - 20:01

Je ne te dis pas bienvenue... ^^)
J'aime beaucoup ta présentation.
Je te valide.
Pour ton péché, l'envie c'est bien... Mais il ne faut pas qu'il n'éprouve que l'envie de combler son manque. Il faudra au fil du rp qu'il envie d'autres choses comme les chaussures d'un tel, et voilà quoi.
Bon jeu
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Elliott B. Houghton

Elliott B. Houghton


Messages : 14
Date d'inscription : 26/04/2009

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MessageSujet: Re: this weather. elliott.   this weather. elliott. EmptyVen 8 Mai - 20:50

    oui mon capitaine. clown
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