THE 7 DEADLY SINS
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 ode to divorce ; terminée (enfin !)

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Camille M. Hudson

Camille M. Hudson


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MessageSujet: ode to divorce ; terminée (enfin !)   ode to divorce ; terminée (enfin !) EmptyDim 22 Mar - 23:07

ode to divorce ; terminée (enfin !) Romola12 ode to divorce ; terminée (enfin !) 23



pseudo ; melody.
age ; 16 ans.
comment ? double compte.
présence ; 7/7 en vacances sauf voyage, 2/7 en scolaire.
avatar ; romola garai.


Dernière édition par Camille M. Hudson le Ven 3 Avr - 17:50, édité 1 fois
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Camille M. Hudson

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MessageSujet: Re: ode to divorce ; terminée (enfin !)   ode to divorce ; terminée (enfin !) EmptyMer 25 Mar - 22:20

    CAMILLE - « T'as du feu ? »
    HORNE - « Nan, mais, franchement, t'es le meilleur coup que je m'étais pas fait depuis longtemps. »
    CAMILLE - « Quel romantisme, j'adore. »
    Une grande femme mince aux longs cheveux blonds vénitiens et aux yeux bleu clair était affalée nonchalament sur le sofa de cuir d'un bureau. La pièce était close à double tour, stores vénitiens fermés, à l'abri des regards indiscrets. Elle était vêtue d'un simple slip noir et d'un soutien-gorge assorti, sobre, classe. La cigarette à la bouche, elle souffla un volute de fumée et se leva, pieds nus sur la moquette du bureau. Son partenaire était levé, et se hâtait de reboutonner sa chemise après avoir enfilé son pantalon à pinces gris. A vrai dire, elle ne le connaissait que depuis deux heures ; elle était une simple avocate de passage dans cette boîte, et elle repartirait d'ici quelques jours quand son contrat serait terminé. Cela faisait cinq mois que sa vie ressemblait à ça. Depuis qu'il l'avait quittée.
    Elle se leva à son tour et, calant sa cigarette entre ses lèvres, glissa ses mains dans la chemise fraîchement enfilée de son compagnon en lui faisant du pied d'un ton langoureux. Lui, il se contenta de la regarder comme si elle était de la viande fraîche. De toutes façons, elle n'attendait pas plus. Jamais. Kenneth Horne était le DRH de la boîte dans laquelle elle bossait cette semaine ; ce scénario se répétait souvent avec elle, et elle s'était promis de ne jamais s'attacher.

    HORNE - « Ma femme m'attend. »
    CAMILLE - « J'adore les hommes mariés. »
    Sous entendu, encore plus que les hommes célibataires et plus encore que les hommes divorcés. Et bien plus que lui. La vie de Camille Hudson n'était que débauche et boulot depuis que son mari avait signé ce foutu papier de procédure de divorce il y a six mois. Son seul motif de rédemption restait sa fille, Cara, six ans. Cette semaine, elle était chez son père, dans le centre de Londres, dans son foutu laboratoire de merde qui, selon elle, était la cause de tout.
    CAMILLE - « Okay. Je me rhabille et je me casse avant toi, c'est ca le deal, non ? »
    HORNE - « Ouais. En tous cas, c'était encore mieux qu'avec une pro. Tu baises bien, et t'es gratuite. »
    CAMILLE - « Tu me confortes dans ma quête du prince charmant, Horne. Les hommes sont merveilleusement délicats. »
    Elle enfila sa petite robe noire et ses escarpins à talons vernis et, rassemblant ses affaires, sortit du bureau.
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Camille M. Hudson

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MessageSujet: Re: ode to divorce ; terminée (enfin !)   ode to divorce ; terminée (enfin !) EmptyVen 27 Mar - 23:50

    the sun also rises ;

    Camille Aimee Hudson était l'aînée. Née à Philadelphie il y a trente-deux ans, c'était l'ange blond de la famille, aux cheveux vénitiens et aux grands yeux bleus. Une enfant adorable. La famille habitait à l'époque au centre de Philadelphie ; lorsque la soeur cadette de Camille naquit, les Hudson déménagèrent à Livingston.
    Famille apprécié, enfants adorables, maison pavillonaire parfaitement normale, les Hudson ont toujours été la famille modèle américaine par excellence. Ira Hudson était un avocat brillant qui exercait à New York ; sa femme, Emily, était décoratrice d'intérieur avant de se retirer pour élever ses trois enfants. Camille Romy était l'aînée ; vit le jour cinq ans plus tard la charmante Isandra Aimee, dite Izzie, puis, deux ans encore après, leur frère cadet, Thomas Buster, dit Tom.
    Une famille normale. Il y eut peu à dire à propos des Hudson ; Ira travaillait dur au bureau du procureur du comté d'Essex, et les enfants grandissaient paisiblement. Camille était une enfant calme, patiente, polie. Au contraire, Izzie était adorable mais c'était une enfant survoltée, toujours en mouvement, à rire ou à faire l'idiote. Tom était plus comme l'aînée, en plus distant et solitaire que ses soeurs. Des enfants parfaitement normaux eux aussi, qui jouaient dans la rue avec leurs amis à une Scavenger Hunt ou s'amusaient lors des barbecues du quartier.
    Ira fut muté à Huntington Beach, en Californie, lorsque Camille eut quinze ans. La famille déménagea pour le suivre. L'Etat du soleil, de la plage. Les enfants jusque-là si pâles avec leur peau de blonds aux yeux bleus - même si Izzie était plus rousse que blonde - prirent des couleurs et un peu plus de joie de vivre.


    WINDSOR - « Je déteste le basket. »
    Camille se redressa et se tourna vers la personne qui venait de lui adresser la parole. C'était un garçon de son âge, sans doute dans l'une des autres classes de Senior Year, au visage parfait et aux allures de WASP puant le fric à plein nez. Il lui adressa un sourire ravageur. Camille ne cilla pas. Elle était plongée dans un classique français alors que ses amies terminaient leur entraînement de cheerleading, assise dans les gradins du gymnase du lycée. Camille n'avait pas à proprement parler de vrais amis ici, elle n'était là que depuis trois ans et se contentait de connaissances.
    CAMILLE - « J'adore ça. Je suis une fan active de l'équipe du lycée. D'ailleurs en ce moment-même je mets toute mon énergie pour les encourager. »
    WINDSOR - « Je préfère les cheerleaders. D'ailleurs, moi aussi je les encourage activement. »
    Camille eut un sourire étonné, un sourcil levé. Ce type, elle ne lui avait jamais parlé de sa vie. Pourquoi venait-il l'embêter maintenant ? Elle marqua sa page et ferma son bouquin, le posant sur ses genoux.
    CAMILLE - « Il doit y avoir erreur sur la personne, je n'ai pas de belles jambes et je ne fais pas partie de l'équipe de cheerleaders. »
    Il haussa les épaules.
    WINDSOR - « Je m'en contenterai. Windsor McQuarry. »
    CAMILLE - « Windsor ? Tu es sûr d'être de ce lycée ? »
    Il leva les paumes vers le ciel, comme pour prouver qu'il était bien là ; Camille eut un petit rire sceptique. Ce type était bizarre ; il avait un prénom has-been et son look le menaçait d'agression à chaque pas qu'il pourrait faire au centre de Los Angeles, et il avait choisi de venir lui parler à elle alors que six nanas superbement roulées se trémoussaient deux mètres plus bas en mini-jupes.
    CAMILLE - « Camille. »
    WINDSOR - « Camille Tout-Court ? Camille Camille ? »
    CAMILLE - « On t'a déjà dit que tu ne posais pas assez de questions ? Camille Romy Hudson, si tu veux savoir en entier. »
    WINDSOR - « Si j'avais dû te donner mon nom en entier, on y serait encore. »
    CAMILLE - « Et qu'est-ce que ca pourrait changer à ma vie ? »
    WINDSOR - « Tu pourras toujours dire à tes petits-enfants que le 15 octobre 2045, tu as croisé le superbe Windsor Kenneth Johnson McQuarry II dans le gymnase de Huntington Beach High School. »
    Il haussa les épaules, se leva. En lui adressant un signe de la main et un sourire parfait, il s'éclipsa aussi vite qu'il était venu.
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Camille M. Hudson

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MessageSujet: Re: ode to divorce ; terminée (enfin !)   ode to divorce ; terminée (enfin !) EmptySam 28 Mar - 1:19

    it's what i like about you ;

    CAMILLE - « J'ai reçu mes lettres d'admission. Je vais à Berkeley. »
    Cris de joie. Izzie hurla à sa mère de se la fermer, le casque audio sur les oreilles, mâchant nonchalament un chewing-gum étrangement bleu. Elle était affalée dans le canapé, écoutant son iPod, telle une ado de treize ans de son âge. Izzie avait dû hériter du dynamisme de sa mère ; Camille de la discrétion de son père. Le jeune Tom, onze ans, passa pour se servir dans le frigo de la cuisine et repartit en empoignant sa guitare posée derrière le sofa.
    Solidarité familiale.


    DEXTER - « Je peux vous aider ? »
    Camille se retourna et passa une mèche blonde derrière son oreille. Elle dut lever le nez pour regarder son interlocuteur dans les yeux. Un jeune homme un peu plus vieux qu'elle, cinq ou six ans maximum, plutôt charmant et étonnamment baraqué. Il lui adressa un sourire bienveillant, qu'elle rendit. Camille ouvrit la bouche pour répondre, en indiquant un bâtiment derrière lui du doigt. Elle avait les cheveux coupés au carré, et était vêtue d'un jean, d'une chemise, portait une écharpe large autour de son cou et tenait sur son épaule une petite besace. Le look de l'étudiante. Elle regarda l'inconnu.
    CAMILLE - « En fait, je cherche l'amphi pour la licence de droit... »
    DEXTER - « C'est à l'opposé. A côté de l'amphi pour la première année de doctorat en bio. J'y vais, d'ailleurs, je vous accompagne ? »
    CAMILLE - « Euh... oui, je veux bien. »
    Elle le suivit. Il était habillé simplement mais classe, à l'aise, les mains dans les poches. Alors il était en doctorat de biologie, et elle venait pour son premier jour à l'université de Berkeley pour le droit. Un groupe de trois grandes blondes les croisèrent et adressèrent un signe aguicheur au garçon. Il se contenta de sourire.
    CAMILLE - « Vous avez du succès. »
    DEXTER - « C'est le mythe de la blouse blanche, j'imagine. Je prépare un doctorat en biologie génétique. Alors du coup, j'ai quelques longueurs d'avance sur les autres... »
    Camille rit, regardant à terre. Elle accrochait vraiment avec cet inconnu, alors qu'ils ne venaient que d'échanger deux paroles idiotes. Elle se sentit tout à coup très défavorisée ; elle avait dix-huit ans, commençait à peine une année de droit, et était une fille plutôt banale hormis pour la couleur de ses yeux, et elle se retrouvait devant un beau et brillant futur docteur en génétique qui avait toutes les filles à ses pieds. Et ce type lui plaisait.
    DEXTER - « C'est ici. Je pense que ca doit commencer d'ici cinq minutes, mais il y aura des places, les amphis ne sont jamais pleins. »
    CAMILLE - « Merci pour le petit tour... Camille Hudson. »
    Elle lui tendit la main, qu'il serra d'une poigne assurée.
    DEXTER - « Dexter Mercury. »

    DEXTER - « Je vous emmène à la cafétéria ? »
    Camille leva le nez de son carnet de notes en sortant de ses deux premières heures de cours. Dexter Mercury se tenait devant elle, une main dans la poche, l'autre l'invitant à la cafétéria de l'université. Il était décidément craquant. Camille fourra son carnet dans son sac et hocha la tête.
    CAMILLE - « Euh, oui, pourquoi pas, mais je n'ai pas très faim... »
    DEXTER - « Un café ? »
    CAMILLE - « Va pour un café. »
    Ils marchèrent en silence jusqu'à la cafétéria et s'assirent à une petite table dehors. Dexter rapporta deux cafés fumants, dans deux grands gobelets de carton, très universitaire et très fast-food. Elle le remercia.
    CAMILLE - « Vous avez l'habitude d'offrir des cafés aux nouvelles étudiantes ? »
    DEXTER - « Seulement aux nouvelles étudiantes qui m'intéressent. »
    CAMILLE - « Alors il n'y a pas de secret, c'est par pur virilité ? Je suis déçue. »
    DEXTER - « Vous êtes la première à expérimenter cette technique en six ans d'université. »
    CAMILLE - « Good game. Entre étudiants, on pourrait commencer par se tutoyer, non ? »

    Camille se leva de l'amphithéâtre et rangea ses affaires. Elle venait de passer ses partiels pour sa deuxième année et était plus fatiguée qu'autre chose. Elle monta l'escalier et sortit de la pièce, pour s'engager dans le doux froid d'un janvier californien. Elle enfila tout de même une écharpe et fourra ses mains sans ses poches, et marcha d'un pas rapide jusqu'à la résidence universitaire. Une main se posa alors sur son épaule.
    DEXTER - « Tu ne croyais quand même pas que j'allais partir faire mon dernier semestre à Londres sans te dire au revoir ? »
    Camille fit face à Dexter et prit un air faussement ennuyé.
    CAMILLE - « Quoi, encore toi ? Pas encore parti à l'autre bout du monde sans moi ? »
    Il rit et se passa la main dans les cheveux.
    DEXTER - « Tu m'en veux toujours ? »
    CAMILLE - « Tu vis ton rêve, Dex. Je vais pas te retenir. »
    Il mit ses mains dans ses poches de jean et regarda au loin d'un air gêné. Camille haussa les épaules, soufflant un léger nuage de buée.
    DEXTER - « Bon, eh bien... à la prochaine. Je viendrais te voir. Tu viendras aussi ? »
    CAMILLE - « Ouais. Ou pas. »
    Il rit et ébouriffa les cheveux de Camille, qui sourit.
    DEXTER - « A la prochaine. »
    Il se retourna et s'éloigna, de dos. Camille ne bougea pas. Elle resta là, sans rien dire, sans bouger. Quelque chose se coinca dans sa gorge, ses yeux lui piquèrent. Il allait partir avec un simple "A la prochaine". Deux ans qu'elle s'était liée d'amitié avec lui, et il allait partir, comme ca. Camille esquissa un pas quand elle vit Dexter se retourner et marcher vers elle. Elle haussa un sourcil, surprise.
    Il s'approcha d'elle et lui prit la tête entre les mains, la regardant dans les yeux.

    DEXTER - « Tu ne croyais quand même pas que j'allais partir comme ca ? »
    CAMILLE - « Bien sûr que non. »
    Quand il l'embrassa, Camille eut l'impression que janvier s'était transformé en un avril printannier.
    Il était là. C'était lui.
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Camille M. Hudson

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MessageSujet: Re: ode to divorce ; terminée (enfin !)   ode to divorce ; terminée (enfin !) EmptyDim 29 Mar - 22:17

    let the sun shine in ;

    CAMILLE - « Dex. Faut que je te parle. Je t'aime. »
    Camille raccrocha. Un simple message sur le répondeur du laboratoire où Dexter travaillait. Elle fourra son téléphone portable dans son sac et traversa le parking de l'université de Berkeley où elle terminait son Master de Droit d'Entreprises. Elle sortait juste des toilettes après un examen de fin de cycle ardu mais bien mérité.
    Camille appuya sur l'ouverture à distance de sa voiture, qui se déverrouilla dans un petit piaillement. C'était une belle Volkswagen New Beetle vert pomme, la voiture dont Camille avait toujours rêvé. Un peu démodée mais elle adorait les trucs vintage. Camille ouvrit la portière conducteur, se glissa dans le véhicule et jeta son sac sur la banquette arrière. Elle dénicha un paquet de cigarettes dans la boîte à gants ; des Lucky Strike achetées pour que dalle à Tijuana le week-end dernier. Elle fixa la petite boîte blanc et rouge dans sa main. Jamais elle ne s'était interrogée sur la portée de ce qu'elle faisait en allumant ces trucs-là. Camille fronça le nez. Elle extirpa une cigarette de l'emballage et la cala dans sa bouche. Le reste du paquet, elle le jeta sous le siège passager, bien à l'abri des regards en manque de nicotine. La dernière, et c'était fini.
    Camille sortit du parking et s'engagea sur l'autoroute direction le sud. Dexter bossait dans un laboratoire de Long Beach, au sud de Los Angeles. Elle conduisait d'une main, l'autre accoudée à la vitre baissée, tenant sa cigarette. Elle ne se rendait pas tellement compte de ce qui lui arrivait pour l'instant. Elle était heureuse, ca lui suffisait. Jusqu'à ce que ca lui tombe dessus. Dexter et elle se fréquentaient depuis maintenant cinq ans, dont trois en tant que couple officiel depuis le jour où, au lieu de partir pour Londres, il avait décidé de tout lâcher pour rester avec elle. L'amour faisait faire de drôles de choses. Camille avait décidé d'arrêter ses études après son Master. La fac n'était pas faite pour elle, et ses parents seraient ravis de récupérer de l'argent pour payer la FIDM de Izzie et la fac de médecine de Tom.
    Camille bifurqua à la sortie de Long Beach et traversa le centre-ville pour se garer devant le laboratoire. Elle inséra deux quarts de dollar dans le parcmètre et entra en trombe dans le bâtiment, jetant son mégot à terre. Derrière elle.
    La secrétaire à l'accueil lui adressa un sourire plus blanc que blanc digne d'une publicité pour un dentifrice.

    ELLIE - « Bonjour, mademoiselle Hudson, que puis-je... »
    CAMILLE - « Je vais voir monsieur Mercury. »
    ELLIE - « Oui, il est... »
    CAMILLE - « Au labo, je sais. J'ai téléphoné et il n'a pas répondu. »
    Camille ne se fit pas prier pour passer la porte vitrée qui séparait l'accueil du coeur du laboratoire. Elle savait parfaitement où aller. Montant un ou deux escaliers, elle s'arrêta devant la fenêtre translucide donnant sur un laboratoire ultra-sophistiqué. Dexter avait un oeil dans un énorme microscope, dans sa blouse blanche, ses gants stériles et sa coiffe de médecin. Camille le trouvait sexy même enveloppé dans tout ce papier cellophane blanc. C'était le sien, et il était beau comme un dieu. Elle cogna à la vitre ; il se retourna et lui sourit. Camille se sentit pétiller. Il était craquant.
    Dexter sortit de la bulle stérile et retira ses gants. Il embrassa Camille.

    DEXTER - « Qu'est-ce que tu fais là ? »
    CAMILLE - « Ooh, okay, donc t'as pas eu mon message ? »
    DEXTER - « Désolé, j'étais toute la matinée au labo. Oh, Julia, donnez ca au docteur Sparks au huitième ! »
    Il arpagua une secrétaire au détour du couloir. Camille leva les yeux au ciel. C'était toujours comme ca. Mais elle l'aimait trop.
    DEXTER - « Et, au fait, tu voulais me dire quoi ? »
    CAMILLE - « Oh, rien de spécial, en fait. Juste que je suis enceinte. »


    DEXTER - « Je peux voir mon enfant ? »
    CAMILLE - « Hé, Dex, rentre ! J'avais envie de te voir. »
    Il entra dans la chambre pour enlacer et embrasser Camille. Entre temps, elle était devenue sa femme, Camille Mercury, et avait terminé ses études, trouvé du boulot chez le procureur du comté d'Orange. Rien que ca. L'eau avait coulé sous les ponts. Camille était encore un peu sous morphine, elle ne disait pas que des choses sensées ; Dexter lui donna une bise sur le front et se retourna pour contempler sa progéniture.
    Une superbe petite fille, blonde comme sa mère, aux yeux bleus de sa mère, mais qui ressemblait tellement à son père dans le regard. Une enfant qui avait l'air patient et posé. Calme. Camille perçut quelques larmes dans les yeux de Dexter. Il saisit sa fille dans ses bras, ému.

    CAMILLE - « Je te présente Cara Emily Mercury. Ta fille. »
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Camille M. Hudson

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MessageSujet: Re: ode to divorce ; terminée (enfin !)   ode to divorce ; terminée (enfin !) EmptyVen 3 Avr - 17:18

    the rain begins to fall ;

    CAMILLE - « Dex. Le repas est prêt. Cara t'attend et elle a faim. A tout de suite. »
    Camille raccrocha le combiné du téléphone et passa dans la salle à manger couverte de moquette où une enfant blonde aux yeux bleus était sagement assise, devant son assiette. Camille soupira. Dexter partait tôt, rentrait tard. Ils ne se parlaient plus, ne se voyaient plus, et ne se comprenaient plus. Il était absorbé par son travail, et Camille avait commencé à fréquenter la bouteille quelques soirs où elle se retrouvait seule. Et là encore, il faisait faux bond à sa fille, quatre ans, qui attendait que son papa rentre pour lui donner son cadeau de la fête des pères. Et, comme tous les ans, toutes les fois où il se devait d'être là, il n'y était pas.
    Camille travaillait à Scotland Yard en tant qu'avocat commis d'office. Dexter et elle gagnaient suffisament chacun pour entretenir la famille, et de ce fait, ils possédaient une belle maison de ville purement britannique à Kensington, trois étages couverts de moquette rouge sang, boiseries et mobilier design américain. Cara avait une gigantesque chambre sous les combles, et ils disposaient dans leur maison de divers salons, de musique, bibliothèque, living-room.
    Camille ne niait pas aimer Dexter. Mais cette apparition d'un gêne étrange chez certaines personnes ne répandait de plus en plus vite et il tâchait de travailler pour lutter contre ces phénomènes qui effrayaient les Londoniens. Et il délaissait sa famille. Camille ne savait même pas ce qu'il faisait là-bas, elle ne prenait plus la peine de lui rendre visite quand elle ne travaillait pas. Elle passait du temps avec Cara, ou avec Izzie, qui venait d'emménager à Oxford pour lancer son magazine de mode après un cursus brillant à la FIDM de Los Angeles. Tom parlait même de venir faire son futur internat en chirurgie à Londres. La maison était grande, Camille lui avait proposé de loger chez eux. Mais il avait encore quatre ans de médecine à faire.
    Camille donna à Cara un morceau de gâteau au chocolat que l'enfant alla déguster devant la télé, dans le salon, après avoir traversé le hall, pieds nus. Camille s'assit à la place de sa fille et soupira. Elle se prit la tête entre les mains. C'était sans doute la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Elle était tellement en colère contre Dexter. Camille se servit un grand verre de cherry qu'elle descendit d'un coup. Elle débarassa ensuite la table, mit la vaisselle dans la machine et éteignit la lumière du living-room. 21h30. Elle prit Cara dans ses bras, et monta les trois étages pour aller la mettre en pyjama et l'habiller.

    CARA - « Maman, la fête des pères ca dure combien de temps ? »
    CAMILLE - « Je ne sais pas, chérie. Pourquoi ? »
    CARA - « Demain c'est encore la fête des pères ? Je ne veux pas donner son cadeau à papa en retard. »
    CAMILLE - « Si tu décides que demain c'est encore possible, alors c'est possible, poussin. Bonne nuit. »
    CARA - « Bonne nuit maman. »
    Camille éteignit le plafonnier de Cara et ferma la porte. Elle descendait les escaliers du premier étage quand la porte d'entrée claqua doucement. Dexter retirait sa veste et posait ses dossiers sur la console du hall, retirant ses chaussures. Camille se tint sur la dernière marche, bras croisés. Il était beau. Mais elle était terriblement remontée contre lui.
    CAMILLE - « T'as pas l'impression d'avoir oublié quelque chose ? »
    Il leva le nez vers Camille. A la base, il lui souriait, la prenait dans ses bras, l'embrassait. Là, il se contenta de la regarder d'un air surpris et fatigué. Camille se passa la main dans ses courts cheveux blond vénitien. Elle soupira d'un air blasé.
    CAMILLE - « Laisse tomber. »
    DEXTER - « Je suis désolé. J'avais du travail. Je vais me coucher. Je pars tôt demain matin. »CAMILLE - « J'ai l'habitude. Ta fille a attendu toute la soirée pour te donner ton cadeau. La fête des pères, Dexter. Tu te souviens ? »
    Il sembla marquer un temps d'arrêt. Camille leva les yeux au ciel et se retira dans la salle à manger. Il la suivit.
    DEXTER - « Je la verrai demain. »
    CAMILLE - « Putain, Dexter, elle a quatre ans ! Elle a encore besoin de son père ! Et toi tu te contentes de tes conneries de microscopes et de cette foutue épidémie, sans même penser à ta famille. J'aurais dû m'en douter le jour où je t'ai dit que j'étais enceinte, c'était le même topo. Mais j'étais encore trop jeune pour m'en rendre compte. »
    Dexter ne dit rien, mais son regard s'attarda sur la bouteille de cherry à moitié entamée sur la table. Il soupira.
    DEXTER - « Tu bois. Tu recommences à fumer. Toi non plus, tu n'es pas irréprochable, Camille. »
    CAMILLE - « Je suis là pour Cara. C'est déjà beaucoup, mais tu ne sembles pas en avoir pris conscience. »
    Camille lui jeta un regard haineux, enfila un cardigan et claqua la porte.

    * * *


    Elle était assise dans un pub, buvant à petites doses un verre de whisky. Camille avait pleuré ; de longues traces de mascara striaient ses joues. Elle reviendrait à la maison quand elle aurait décuvé, pour ne pas effrayer Cara. Elle demanda un autre verre au serveur qui lui en apporta un.
    WINDSOR - « Comment la vie peut-elle rendre si triste une aussi jolie jeune femme ? »
    Camille leva le nez. Un homme, de son âge, plutôt charmant, aux yeux bleus et aux cheveux noirs, un peu fringué classe, s'assit en face d'elle. Il lui semblait l'avoir déjà vu quelque part. Elle haussa les épaules.
    CAMILLE - « Des problèmes, peut-être. »
    WINDSOR - « Laissez-moi deviner, un mari qui se fait pas son boulot ? »
    CAMILLE - « Oui et non. Et en quoi ca vous concerne ? »
    Camille devenait particulièrement irascible quand elle buvait. Elle parlait normalement mais avait du mal à se contrôler.
    WINDSOR - « On s'est déjà croisés. »
    CAMILLE - « Classique. On me l'a déjà faite, celle-là. »
    WINDSOR - « Je ne crois pas, Camille. »
    CAMILLE - « Oh, que si, je... hé, comment vous... »
    Elle se remémora alors le jeune homme typé wasp qui s'était présenté à elle quand elle avait dix-sept ans, il y a tout juste onze ans, dans le gymnase du lycée. Elle ne se souvenait pas de son nom, mais c'était un nom de bourge à rallonge.
    CAMILLE - « Ouais. On se connaît. Vous m'avez draguée quand j'avais dix-sept ans. »
    WINDSOR - « Vous étiez dans un état plus présentable que celui-là. »
    CAMILLE - « L'eau a coulé sous les ponts, euh... ha, oui, Windsor c'est ca. »
    WINDSOR - « C'est ca. »
    CAMILLE - « Et vous revenez me draguer ? »
    WINDSOR - « Peut-être. En souvenir du bon vieux temps. »
    Camille commencait à avoir les idées brouillées. Elle voyait Windsor McQuarry en flou, mais bon dieu, il était sexy. Elle se prit la tête entre les mains. Elle n'était pas foncièrement méchante ni dépressive ni quoi que ce soit, mais elle sentait que l'alcool la troublait de plus en plus. Elle s'entendit chuchoter quelque chose à Windsor, comme si elle avait besoin de réconfort, puis sentit des larmes couler à nouveau sur ses joues. Et Windsor l'avait prise par le bras pour l'emmener dans sa voiture. Il la fit asseoir, lui donna des mouchoirs, et puis elle ne se souvenait de rien.
    Elle se souvenait juste être assise à l'arrière de la Mercedes de McQuarry, à côté de lui qui lui tendait un mouchoir en soie. Elle se souvenait s'être approchée dangereusement de lui, petit à petit, l'avoir embrassé. Elle se souvenait encore de sa main autour de sa taille, de ses lèvres dans son cou.
    Camille s'était réveillée, après un trou de mémoire d'une nuit, dans son lit, dans sa maison, à côté d'une place vide.
    Comme d'habitude.
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Camille M. Hudson

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MessageSujet: Re: ode to divorce ; terminée (enfin !)   ode to divorce ; terminée (enfin !) EmptyVen 3 Avr - 17:45



    Quatre ans.

    Tout ce temps avait passé, et beaucoup de choses avaient changé.
    Camille et Dexter s'étaient séparés. Ils avaient convenu que Camille gardait la maison pour héberger Tom, son frère, sur le point d'arriver pour son internat en chirurgie à Londres. Dexter avait racheté le laboratoire. Il y logeait, avec une pauvre fille qu'il avait engagée comme cobaye volontaire, une indienne très jolie que Camille n'appréciait pas du tout. Cara passait une semaine chez sa mère, une semaine chez son père. Mais elle passait surtout du temps avec Tom ou Izzie. Camille s'était plongée dans son nouveau boulot d'avocate temporaire, elle rentrait tard, voire pas du tout. Elle buvait et fumait beaucoup. Devenait irascible, et se plaignait sans cesse de maux de tête intenses qui duraient longtemps. Dexter disait que c'était ce virus qui se propageait, parce que Camille était de rhésus -.
    Camille vit aujourd'hui une vie décousue et débauchée. Elle accumule les conquêtes, s'éloigne de sa famille. Izzie la dit toujours amoureuse de son ex-mari, mais Camille refuse que l'on parle de Dexter sous son toit. Elle se contente de le croiser au labo pour aller chercher Cara.
    Elle croise souvent Windsor McQuarry.
    Ils entretiennent une relation étrange. Camille n'a jamais su ce qu'il faisait à Londres, comment il l'avait retrouvée, elle ne sait rien de lui hormis son nom. Ils ne cessent de se lancer des piques, accumulent les sous-entendus. Camille sait bien que Windsor cherche à la mettre dans son lit encore une fois. Elle se contente de laisser traîner.
    Il est maudit.
    Elle est maléfique.
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Dieu
    DIEU tout puissant.

Dieu


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MessageSujet: Re: ode to divorce ; terminée (enfin !)   ode to divorce ; terminée (enfin !) EmptyVen 3 Avr - 18:08

hihaaa bienvenue : D
j'adore et la présentation et le personnage ♥️
et les chansons aussi, au passage ode to divorce ; terminée (enfin !) 474379

validée !
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