THE 7 DEADLY SINS
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 Apolline Everglotte [ fini ]

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Apolline Everglotte [ fini ] Empty
MessageSujet: Apolline Everglotte [ fini ]   Apolline Everglotte [ fini ] EmptySam 4 Avr - 0:51

Spoiler:

I. Light up the Sky ( Freedom Call )

_ Sorry, Mom ! No time for breakfast !
_ Combien de fois devrais-je te répéter de te lever à l'heure ? Franchement, Line... Tu as bien fait ta prière, au moins ?

La fillette se figea, le regard flamboyant, avant de laisser un sourire serein courir sur ses lèvres. Elle, oublier la prière ? Fallait-il que sa mère soit exaspérée de ses retards matinaux pour lui poser, entre toutes, cette question ! Revenant sur ses pas, l'enfant se saisit de la main de sa génitrice et y pressa ses lèvres. Le message de paix passerait, elle le savait. Tel geste suffirait à apaiser les craintes de la femme qui lui faisait face. Se dégageant ensuite, Apolline se saisit d'une tartine et reprit sa course effrénée contre la montre. Peut-être devrait-elle se lever plus tôt à l'avenir, afin de pouvoir continuer à prier autant qu'elle en sentait le besoin...

Apolline accéléra encore l'allure en arrivant en vue de l'école. Le bâtiment se trouvait à tout juste 20 minutes à pied, et elle prenait plaisir à cette promenade quotidienne, passant par le parc du quartier en dépit du fait que le détour rallonge son itinéraire. Ce matin, elle s'était privée de ce plaisir, mais comptait bien se rattraper le soir même. Ainsi, assise au pied du viel orme, elle pourrait raconter sa journée à son ange en toute tranquillité. Et le bruissement des feuilles, mêlé au doux sifflement des vents, lui jouerait les musiques célestes qu'elle reproduirait le samedi, devant le piano. Un nouveau sourire éclaira son visage à cette idée. Elle prit le tournant de la rue et put enfin voir le portail de l'école. Le concierge interrompit la fermeture des lourdes grilles afin de la laisser passer, la saluant d'un geste de la tête auquel elle répondit par un "Bonjour" timide.


_ La messe a-t'elle...
_ Ne vous en faites pas, Miss. Elles viennent tout juste d'entrer dans la chapelle.
_ Merci ! Je prierai pour que vous passiez une bonne journée !
_ Prie plutôt pour toi, petite.

S'enfuyant vers l'église, Apolline manqua le sourire attendri du concierge qui referma enfin le portail. Cette petite était attendrissante, dans sa foi naïve d'enfant, avec son visage barbouillé de tâches de son. Il était triste de se dire que comme les autres, elle perdrait cette ferveur et cette confiance absolue en Dieu, voie le renierait... Quelle époque triste était la leur...
Ignorante de la mélancolie qu'elle avait engendrée chez le viel homme, l'enfant refit rapidement sa queue de cheval, repoussant du plat de la main les mêches brunes aux multiples reflets. Il était interdit d'entrer dans la chapelle si l'on avait pas une mise impeccable. Celles qui ne respectaient pas la règle se voyaient contraintes de passer la messe dehors. Celui ne lui était jamais arrivé encore et Line comptait bien tout faire pour que cela se produise le plus tard possible.

L'enfant, du haut de ses huit ans, poussa la porte et pénétra enfin dans la vaste chapelle, rougissant sous les regards moqueurs ou inquisiteurs. Tête basse, elle se dirigea vers la mère supérieure, murmurant un piteux


_ Je vous prie d'excuser mon retard.
_ Vous réciterez trois Pater et quatre Ave Maria ce soir afin d'expier votre faute, jeune fille.
_ Bien, ma Mère. Je vous sais gré de votre générosité.

Sur un signe d'une des soeurs, Apolline se dirigea vers sa place habituelle, se recroquevillant dés qu'elle sentit le bois dur sous ses cuisses. La honte faisait brûler ses joues. L'enfant s'apaisa sitôt que la messe débuta. Les chants liturgiques entonnés par les voix enfantines, la gravité du prêtre et la ferveur des soeurs lui donnaient l'impression d'assister à quelque rituel auquel le commun des mortels n'avait pas accés. Cette idée, et la ferveur avec laquelle elle joignait ses mains pour demander à Dieu d'accorder au concierge une belle journée, donnait à ses yeux bleus un éclat irréel. Elle se transportait d'elle-même dans un monde irréel. Ses héros était les Saints, la vie qu'elle aurait voulu vivre une vie digne de compter parmi les Passions.

***


Les cours étaient finis, enfin. Dans des rires discrets, les élèves de tout âges s'éparpillèrent hors des salles de classe, sortant du bâtiment qui avec ses amies, qui à la recherche de ses parents, qui sautant dans les bras d'un petit ami pour les plus âgées. Apolline, en compagnie de Mary, contourna un groupe de collégiennes. L'inconvénient de cette école était qu'elle réunissait petites classes, collège et même lycée, à l'instar de nombreux autres établissements religieux. Si cela permettait aux soeurs de veiller à ce que les élèves grandissent dans la foi - ou fassent semblant - c'était une organisation gênante pour les plus jeunes. Il n'était pas rare qu'elles se fassent bousculer à la sortie. Aprés s'être saluées, les deux fillettes se séparèrent.

Assise au pied du vieil orme, des fleurs de gardénia sur les genoux, Apolline racontait sa journée à son ange, s'interrompant de temps à autre pour sourire aux quelques promeneurs. Elle voyait bien leur surprise devant son attitude, mais elle n'aimait pas parler à son Ange chez elle. D'autant qu'au vu de la réaction de ses frères en la trouvant plongée dans ce livre sur la hiérarchie au Paradis, elle doutait que ses parents apprécient. C'était étrange d'ailleurs... Pourquoi avaient-ils un livre là-dessus si ils doutaient de la réalité des anges ? Elle le savait bien, elle, qu'elle en avait un ! Elle avait regardé, son ange s'appelait Mumiah et la Lune était son symbole ! Et elle était puissante, puisqu'elle était la première ange, la plus proche de ce que le livre appelait l'Arbre de Vie ! Mais ils refusaient d'y croire... C'était dommage.
La petite fille jeta un regard à sa montre et sursauta. Elle s'était un peu trop attardée, ses parents allaient s'inquiéter ! Et elle entendait d'ici les taquineries de James. Il n'était pas méchant, mais bon... Un grand de 14 ans contre une petite de son âge à elle, c'était inégal. Sautant sur ses pieds et époussetant vivement sa jupe, Apolline remit son cartable sur son dos et salua son ange avant de s'enfuir en courant. Il faudrait aussi qu'elle dise sa punition à son père.


De retour chez elle, Apolline s'excusa gravement de son retard et annonça sa punition à ses parents avant de se rendre dans sa chambre. Comme tous les jours, elle alluma une bougie placée sur son bureau avant de se plonger dans ses devoirs. Dés qu'elle les aurait finis, elle pourrait enfin reprendre se replonger dans Paul et Valérie. Elle ne comprenait tout, mais sentait au fond d'elle qu'elle aimerait pouvoir éprouver un amour semblable. Dans le même temps, elle se demandait si l'on pouvait quelque chose de tel pour quelqu'un d'autre que Dieu. Les soeurs ne disaient-elles pas que Dieu doit s'aimer du plus profnod et du coeur et de l'âme ? ...La fillette soupira. Elle ne comprenait pas ce qu'elles entendaient par là. Et ce n'était pas faute d'essayer !

_ Le repas est servi !
_ J'arrive !

Sept cris s'étaient faits entendre alors que les portes des trois chambres d'enfants s'ouvraient. Plus ou moins bruyamment, en se bousculant et en riant, les six enfants sortirent. Sara, la plus âgée d'entre eux, étant en pensionnat, les chambres avaient été réorganisées. Privilège de la plus jeune, elle était seule. Certes, la pièce était exiguée, étant à l'origine destéinée à servir de buanderie, mais cela lui suffisait amplement. Les trois garçons avaient la plus grande chambre, et ses deux soeurs partageaient la dernière. La cohabitation avait développé chez tous un certain sérieux, qui s'effaçait pourtant régulièrement dans de tels circonstances. L'heure du repas était l'heure des enfants, sitôt la prière faite et les assiettes entamées, ils devenaient les rois et étaient autorisés à plaisanter aussi longtemps qu'ils ne devenaient pas blessants.

_ Alors comme ça tu es arrivée en retard, Line ? C'est indigne de toi, je suis déçu.
_ Je suis choquée Aaron ! Moi qui pensais que tu la féliciterais pour ne pas avoir tremblé devant la Mère supérieure !
_ Lisa, n'ayant pas connu votre dragonne, je ne peux la féliciter de cela. Réfléchis un peu, voyons...
_ Etranglez-vous avec le pudding, s'il vous plaît !
_ Sami !

Elisa et Aaron, choqués, s'étaient tournés d'un bloc vers leur cadette qui pouffait doucement, accompagnée du reste des convives. Apolline, un grand sourire aux lèvres, avala sa dernière cuillerée de gâteau avant de tirer la langue à ses aînés. Ils réfléchiraient à deux fois, à l'avenir !
Tous se retrouvèrent dans le salon pour la prière du soir. Installée à côté de Sami, la dernière de la famille lui adressa un grand sourire avant de joindre les mains et fermer les yeux. Dans un ensemble parfait qui dénotait leur habitude, ils récitèrent les prières avant de réciter les Pater et Ave Maria avec Apolline. Alors qu'eux se redressaient, la petite fille restait immobile, un léger sourire aux lèvres. Elle se sentait en sécurité ainsi, comme si elle planait à millie lieues de la Terre.


_ Line ? Il faut remonter, chérie.

Les yeux de la petite fille papillonèrent avant qu'elle ne desserre ses mains et n'adresse un sourire rayonnant à son père. Se sentant d'humeur taquine, elle accrocha ses bras au cou de l'homme qui lui avait légué ses cheveux, et se laissa redresser de la sorte. Geignant un peu pour la forme, elle se laissa reposer au sol avant de souhaiter une bonne nuit au couple et de sortir en courant de la pièce.

***


Le reste de la semaine passa comme au travers d'un voile, chaque jour se déroulant immuablement de la même manière. Apolline descendant en retard le matin, se saisissant d'une tartine avant de s'enfuir en courant, arrivant à l'école juste à temps pour la messe, suivant les cours avec attention, discutant avec Mary et parfois d'autres élèves qui se joignaient à elles, racontant sa journée à son ange au pied de "son" orme, ramassant des fleurs de gardénia, se faisant taquiner par ses frères et soeurs et entrant dans le jeu, priant avec une ferveur toujours renouvelée... Vint enfin le week-end, et avec lui l'odeur des oeufs frits et du bacon...

Le matin vint, et avec lui une délicieuse odeur qui réussit l'exploit de tirer les six enfants du lit alors que 10 heures n'avaient pas sonnées. Les pieds heurtaient le sol en rythme, de discrets rires se répercutaient de murs en murs, qui stoppèrent dés que la porte de la cuisine se laissa voir. Se faisant discret, le sextet se consulta du regard, cherchant à déterminer qui irait en première ligne. Se faisant plus petite qu'elle ne l'était déja, Line se glissa derrière James et le poussa en avant. Tandis qu'il lançait un regard furibond aux traîtres, ils lui tiraient la langue, les yeux plissés par un rire difficilement contenu, et lui faisait de grands signes pour le pousser à entrer.
Les respirations se bloquèrent alors que l'adolescent passait la porte. Cinq minutes, puis ils virent revenir, un toast brillant de marmelade entre les dents. Dans un cri vengeur, les enfants se ruèrent sur lui, Apolline en tête, et le chatouillèrent quelques instants avant de se ruer sur leurs chaises respectives et de se servir. Céréales, toasts, oeufs brouillés et frits, saucisses, bacon, jus d'orange, thé... Miel, marmelade, jelly... Beurre salé, compote, fromage... C'était un festin comme ils n'en avaient que lors de grandes occasions !


_ Line... N'aurais-tu pas oublié quelque chose, ce matin ?

Sidérée, la fillette leva les yeux vers sa mère puis le reste de sa famille, notant au passage que son père était absent. Ses sourcils se froncèrent tandis que ses yeux s'assombrissaient sous la concentration. Elle avait fait sa prière, avait pris sa douche, défait ses draps... Au terme de ses réflexions, elle secoua la tête, faisant voler ses boucles.

_ Bon anniversaire, Line !
_ C'était aujourd'hui ?!

L'innocente question attira des éclats de rire et des moqueries à l'encontre de Lisa, tandis qu'Apolline continuait de dévorer son déjeuner, indifférente à la situation. Bon, c'était son anniversaire. La grande affaire ! Ce qui se trouvait sur la table était plus intéressant pour l'instant. Elle leva pourtant les yeux vers son père lorsqu'un paquet entra dans son champ de vision. Le sourire paisible sur les lèvres de son géniteur lui en tira un semblable alors qu'elle se saisissait du paquet et l'ouvrait avec délicatesse sous les exhortations de James, Aaron et Gabriel, complètement survoltés quant à eux. Mais ce fut, contre toute attente, Line qui poussa un cri de joie en découvrant son cadeau, et non les garçons qui se contentèrent de hausser un sourcil.

_ La Légende Dorée ! Tu t'es souvenu !
_ T'es ravie d'avoir ce bouquin ? s'étrangla Gabriel, les yeux exhorbités.
_ Me le prêteras-tu ?
_ Oui !
_ Sami, tu laisseras Line le lire d'abord, nous sommes d'accord ?
_ Oui, Mom !

Ravie, Line finit son assiette et se retira, contenant difficilement son excitation. Rentrée dans sa chambre, elle alluma une bougie et s'agenouilla pour remercier Dieu d'avoir rappelé à son père ce livre qu'elle avait tant cherché. Se redressant ensuite, la petite fille s'allongea sur son lit et entama avec délices la lecture des Passions. Parfois, avoir une mère professeur de Lettres et un père théologien, tous deux fervents catholiques, avait des avantages indéniables...

When the time has come the angels fall from grace
We’re believing in the sign the master sends
We’re believing in the sign he sends
Hear the whisper, in the distance
Echoes die away this night


Dernière édition par Apolline Everglotte le Dim 5 Avr - 19:57, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Apolline Everglotte [ fini ]   Apolline Everglotte [ fini ] EmptyDim 5 Avr - 0:18

II. Astral Romance ( Nightwish )

_ Sorry, Mom, no time for breakfast ! I'm late !

Alors que la porte se refermait sur Apolline, une tartine entre les dents, sa mère et Aaron échangèrent un regard avant d'éclater de rire. Le temps avait passé, et la fillette était devenue une adolescente, mais certaines choses semblaient ne jamais devoir changer. Le retard de la dernière-née, entre autres. Les soeurs s'y étaient faites, et, les excellents résultats de la jeune fille aidant, se contentaient de la sermonner sans trop de convictions, un sourire attendri aux lèvres. Comment lui résister maintenant, alors qu'elle achevait son collège, lorsque sa foi naïve était toujours intacte ?

Durant la messe, la jeune fille pria avec sa ferveur habituelle, pour que les hommes se rappellent d'être bons, pour que Dieu continue de veiller sur sa Création et pour tant d'autres choses. Elle souriait légèrement, yeux clos, illuminée par une certitude absolue qu'Il veillait sur eux. Là où plusieurs de ses condisciples doutaient, ou rejetaient la religion pour se faire remarquer, elle continuait à raconter sa journée à son Ange, à se laisser absorber par ses prières et à lire les récits des Passions. La Légende Dorée était désormais cornée et abîmée par les nombreuses fois qu'elle avait été lue et relue, avec une joie toujours renouvelée.

Assise au pied de l'orme dépourvu de feuille, Apolline rêvassait. La journée était passée comme un rêve. Maintenant, elle pouvait repenser au calme à Mary. Un sourire glissa sur ses lèvres en pensant à l'énergique blonde, toujours sur le point de partir au quart de tour... mais là n'était pas la question. L'adolescente se demandait ce qu'avait bien pu vouloir dire Mary aprés lui avoir vanté les mérites de son voisin durant prés d'une demie-heure.

" Line, tu es déja tombée amoureuse ?
_ Amoureuse ? Pourquoi aurais-je dû ?
_ Tu ne demandes même pas pourquoi je te demande ça... A croire que seul Dieu compte, pour toi ! Et moi, dans tout ça ? Et le reste du monde ?
_ Je... ne comprends pas. Qu'est-ce que tu veux dire ?
_ Tu crois vraiment que Dieu aurait laissé le monde partir à la dérive ? On nous apprend à l'aimer, mais rien ne prouve qu'il nous aime ! Dieu n'existe plus ! Il n'existe pas ! Il n'est qu'un mensonge !"

_ Je ne comprends pas... pour quelle raison elle était en colère. Aide-moi, Mumiah...

Apolline était troublée. Apolline était intriguée. Et Apolline ne comprenait pas pourquoi Mary doutait de la sorte. Si Dieu ne passait pas son temps à intervenir, n'était-ce pas parce qu'il avait foi en sa création ? N'était-ce pas parce qu'il avait créé les hommes comme des êtres foncièrement bons ? Même si le doute semait ses graines, les hommes ne pouvaient pas devenir mauvais juste pour cela ? Mary ne s'estimait tout de même pas... trahie par Dieu ? Secouant la tête et repoussant sa chevelure, elle se remit sur ses pieds, serrant impulsivement le tronc de l'arbre contre elle. Tout irait bien... Son père serait en mesure de l'aider à comprendre. Pourquoi des gens doutaient. Et pourquoi elle, elle était convaincue au plus profond qu'Il existait et que Sa création ne pourrait le décevoir.

Sitôt rentrée chez elle, Apolline se rendit dans le petit salon, qui servait également de bureau. Comme elle s'en doutait, il s'y trouvait, et fut surpris de la voir grimper sur ses genoux et se blottir contre lui comme elle le faisait par le passé, une moue d'incompréhension sur le visage.

_ Dad... Pourquoi les gens ont l'impresion que Dieu les trahit ?

Stupéfait, Charles Everglotte fixait sa fille. Si il y avait une question qu'il ne s'attendait pas à s'entendre poser, c'était bien celle-ci ! Il relâcha le soupir d'inquiétude qu'il retenait jusque-là. Un instant, il avait bien cru qu'elle viendrait lui parler d'un problème de coeur. Maintenant, il se rendait compte de la bêtise de sa crainte.

_ Les gens ne sont pas toujours sensibles à la présence de Dieu. Ils restent aveugles devant Sa Création, et oublient que l'un des plus beaux cadeaux qu'il nous as faits est de nous laisser vivre nos propres expériences, positives comme négatives.
_ Mais comment quelqu'un qui jusqu'ici avait foi en Lui peut brusquement penser qu'Il nous a abandonné, et que Sa Création est mauvaise ?
_ Et bien, cette personne peut avoir vécu de telles choses qu'elle ne peut plus se libérer de sa colère et de sa tristesse qu'en s'en prenant à Lui. Ce sont des choses qui arrivent, même si c'est toujours dommage.
_... Je prierais alors. Parce que c'est triste d'oublier que même si Il nous a fait bons, nous pouvons faire des erreurs.
_ Oui... Tu as sans doute raison, Line.

L'adolescente s'éclipsa tandis que son père soupirait. Parfois, il s'inquiétait vraiment pour elle. Sa foi lui rappelait celle que l'on prêtait aux gens du Moyen-Âge, une sorte de certitude sans failles agrémentée d'une bonne dose de naïveté. Et ce n'était pas son attirance pour tout ce qui touchait au mystique qui allait le rassurer. Ce n'était pas grand chose, mais ce livre sur les Anges qu'elle avait lu il y a plusieurs années... cette bougie qu'elle faisait brûler tous les soirs, répondant invariablement que c'était pour aider les gens à trouver le repos ( puisqu'elle les achetait à l'Eglise, c'était forcément une infime partie de la Lumière de Dieu, non ? ) et tant d'autres choses. Elle tomberait de haut, si un jour elle doutait de sa foi. Et si elle n'en doutait pas, elle souffrirait aussi...

***


Assise dans le bureau de la Mère supérieure, Apolline fixait ses pieds qui battait au rythme de la mélodie trottant dans sa tête. Rendez-vous d'orientation. C'était comme cela que les soeurs appelaient ça. Line n'en voyait pas l'intérêt, mais bon... Franchement, est-ce qu'à son âge on a une idée de ce que l'on veut faire ? Mary était sortie de la pièce au bord des larmes, Anna reniflait, Jane serrait les dents, et tant d'autres élèves qui semblaient tout à coup panqiuées, obnubilées par ce qu'elles pourraient bien faire jusqu'au jour où Dieu les rappellerait à lui, oublieuses du reste d'enfance qui leur restait à vivre. C'était triste, de les voir comme cela...

_ Savez-vous pourquoi vous êtes ici, miss ?
_ Pour parler de mon orientation future, ma Mère.
_ Relevez la tête en me parlant, miss. Trés bien, avez-vous une idée de ce que vous souhaitez faire par la suite ?

Songeuse, Apolline înclina la tête. Ce qu'elle désirait faire par la suite ? C'était une question étrange. Elle voulait juste pouvoir continuer à prier, et à se consacrer à Dieu... mais pour l'instant, elle avait un peu peur de ce que cela impliquait. Elle ne se sentait pas prête à se séparer de sa famille, pas encore. Bientôt, sans doute. D'abord, finir le collège et faire le lycée. Aprés... elle suivrait sans doute la voie de la religion.
Timidement, elle fit part de ses réflexions à la femme qui lui faisait face, se tassant machinalement sur sa chaise devant le regard lourd de sens qu'elle lui lançait. Son souhait était-il à ce point hors de portée ?


_ Si vous êtes sûre de votre vocation, cela se réalisera sans doute. Mais ne sous-estimez pas la difficulté qu'il peut y avoir à entrer en religion, miss. Il serait regrettable que vous souffriez de votre choix à en rejeter notre Seigneur.

Un sourire aux lèvres, l'adolescente acquiesça avant de se retirer. Alors, ce serait peut-être possible ? Tant mieux... Le plus tard restait à faire, en parler à ses parents. Les remarques qu'ils ne manqueraient pas de faire résonnaient déja à ses oreilles. Ils étaient la preuve vivante qu'on peut posséder une foi des plus profondestout en conservant quelques hésitations. Mais d'un autre côté, qui sauterait de joie à l'idée de voir son enfant entrer en religion ? Ils étaient comme tout le monde, ils désiraient sans doute qu'elle tombe amoureuse, se marie... Elle allait devoir déployer des trésors d'argumentation pour les convaincre. Et au vu du tour que prenaient ses pensées, elle avait déja fait son choix.

L'adolescente fut débordante d'énergie le reste de la journée, prenant ses cours en notes à son habitude sans pouvoir empêcher ses yeux de venir régulièrement se poser sur la pendule. Pourquoi était-ce toujours les jours où l'on ne tenait pas en place que le temps passait lentement ? Sentant le regard intrigué de Mary sur elle, Line lui adressa un sourire contrit avant de se reprendre. Puisque le temps voulait passer lentement, tant pis, elle devrait prendre son mal en patience. ...Enfin, c'était plus facile à dire qu'à faire !

Fin de la journée. Avec une impatience contenue, Apolline réunit ses affaires et sortit pour se rendre au parc. Elle voulait parler à son ange. Lui faire part de son choix. C'était un rite rassurant, immuable. En dépit de tout, elle continuait à y croire, s'y raccrochant de toutes ses forces. Elle avait l'impression que quoiqu'il advienne elle ne saurait jamais douter de Dieu. De son ange, elle pourrait, un jour. Elle s'y raccrochait donc, pour sauvegarder cette parcelle d'enfance.

_ J'ai fait le bon choix.

Se redressant lentement, Apolline leva les yeux vers le ciel auquel elle adressa un sourire serein, comme détachée de tout déja. Se saisissant de son sac, elle quitta le parc, toute son impatience envolée. Quoiqu'il advienne, ils se rendraient finalement à son choix, elle le sentait. Même si ils devaient en souffrir, et elle avec eux.

***


_ Tu es sûre de toi ? N'est-ce pas un choix un peu... extrême ?
_ De toute manière, je veux avant tout finir le collège et le lycée.
_ Donc, il est possible que... tu tombes amoureuse et change d'opinion.
_ J'en doute, Mom. Mais ça reste une hypothèse, oui.
_ Tu es vraiment certaine de vouloir cela ? Nous ne sommes pas dans la Légende Dorée, tu sais.
_ Heureusement pour moi ! La Légende Dorée narre les martyrs des saints, pas la vie des couvents...

Parents et enfant rirent de concert, plus ou moins jaunes selon la personne. Si Apolline était heureuse qu'ils semblent relativement bien prendre la nouvelle, eux se demandaient comment ils avaient pu s'étonner de la nouvelle. Elle n'avait finalement rien de bien surprenant. Ce qui ne signaifiait pas qu'ils s'y résoudraient de gaieté de coeur. Ils ne fallait pas s'illusionner. Elle ne changerait pas d'opinion. Si jusqu'ici, elle n'avait jamais eu un coup de coeur, aussi infime fut-il, les chances que cela arrivent durant les trois ans qui lui restaient avant de les quitter étaient plus que ridicules.
Apolline se serra contre ses parents, réclamant un câlin auquel se joignirent Aaron et Sami, tous deux rentrés du lycée. Les autres avaient déja quitté la maison, qui pour étudier, qui pour travailler. Aussi les trois adolescents étaient-ils plus proches que jamais.


Dés qu'Aaron mit fin à l'étreinte en se prêtant étouffer par ses "dindes de soeurs", le trio monta à l'étage, Apolline les entraînant dans sa chambre pour discuter avec eux de ce qu'elle voulait. Ils étaient aussi concernés, et seraient peut-être plus objectifs que leurs parents... Quoique, au vu de la tête de Sami, ce n'était pas sûr.

_ T'es sûre de toi, là ?! C'est radical comme solution ! Il y a d'autres moyens de contenter Dieu...
_ Et le pire, c'est qu'on peut même pas prétendre être étonnés. Sérieux, Line, t'aurais pu faire un effort, quoi. Trouver quelque chose de plus origin... aïe !
_ Crétin ! Aaron se tassa devant le regard furieux de Sami, tandis que Line étouffait un rire. Il ne changerait pas...

Se fixant un moment, ils finirent par retrouver leurs sourires de gosses et se sautèrent pour une séance de chatouilles. L'entrée en religion n'était pas encore d'actualité, donc... ils pouvaient bien s'amuser comme avant, non ? Que Sami débute ses études dés la rentée prochaine ne l'empêcherait pas d'étouffer sa petite soeur de caresses et de chatouilles, de même que le fait d'être en seconde année de lycée n'empêcherait pas Aaron de la venger à coups d'oreillers, en infligeant au passage à Apolline. Aprés tout, elle n'essayait pas de se défendre, trop occupée à se tordre de rire. Il serait bien temps d'agir en adulte aprés... Pour l'instant, elle voulait juste profiter.

A nocturnal concerto
Candlelight whispers me where to go
Hymn of gathering stars as my guide
As I wander on this path of the night

Embroidery of the stars
Undress my feelings for this earth
Send me your salva to heal my scars
And let this nakedness be my birth


Dernière édition par Apolline Everglotte le Dim 5 Avr - 19:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Apolline Everglotte [ fini ]   Apolline Everglotte [ fini ] EmptyDim 5 Avr - 19:02

III. Say my name ( Within Temptation )

_ Comment allez-vous aujourd'hui, mon enfant ?
_ Bien, ma soeur. Ma toux s'est calmée.
_ Etes-vous sûre de cela ?
_ Je prie que cela soit le cas.
_ Fort bien. Passez une bonne journée en ce cas. Mais si la situation ne s'améliore pas, prévenez l'une d'entre nous. Votre santé passe avant tout.
_ Je m'en souviendrais ma soeur. Merci, et bonne journée à vous.

S'éloignant d'un pas tranquille, les mains serrées sur son giron, Apolline laissa un sourire jouer sur ses lèvres appâlies. Elle n'avait nullement l'intention de briser ses voeux pour voir un médecin alors qu'elle en était arrivée à la troisième et dernière année de son noviciat. Elle avait achevé brillament le lycée, pour aussitôt s'engager dans ce couvent. Ici, entre les tâches quotidiennes et les heures de la journée rythmées par les prières et chants liturgiques, elle se sentait parfaitement en paix, plus proche de Dieu qu'elle ne l'avait jamais été. Seule dans sa cellule, il lui arrivait encore de narrer sa journée à son ange. Mais elle avait changée. Le rythme de vie, le régime strict et l'austérité de cette vie l'avait faite gagner en maturité. Son visage ovale s'était encore aminci, laissant saillir un peu les pommettes. Ses yeux s'étaient assombries sous les coups respectifs de la sérénité et de la maturité. Les cheveux entre brun et roux, coupés aux épaules, s'enroulaient en anglaises dont la jeune femme n'avait que faire. Seuls les tâches de son sur son visage et son corps et la lueur de ferveur et de confiance qui jouait encore au fond de ses iris permettaient de la reconnaître.

Trois ans avaient passé depuis qu'elle était entrée au couvent. Trois ans sans contacts aucuns avec l'extérieur. Mais elle ne regrettait rien. Ici, elle était entourée de femmes qui possédait la même certitude absolue en la bonté de Dieu et en celle des hommes. Si l'absence de sa famille avait été douloureuse au début pour elle, qui n'avait jamais été seule - on ne peut pas considérer être seule dans une pièce quand frères et soeurs viennent régulièrement, que ce soit pour un câlin, une discussion ou juste voir si vous dormiez bien - elle avait fini par s'y faire, plus rapidement qu'elle ne l'escomptait même. Les soeurs étaient sa nouvelle famille. Elles avaient en commun l'amour de Jésus, et les novices chuchotaient entre elles parfois du moment où elles épouseraient enfin Jésus. Leurs coeurs comme leurs âmes ne tendaient que vers cet amour irréel, et l'alliance qui signifierait qu'il était enfin devenu réalité. Leurs yeux suivaient parfois la silhouette de la Mère supérieure, et le même soupir de regret leur échappait, rapidement remplacé par des petits rires et des sourires calmes, avant qu'elles ne retournent à leurs tâches.


Le couvent, en dépit des apparences, était des plus vivants. Des rires et des voix claires se répercutaient régulièrement contre les murs, et la solitude, comme à l'extérieur, n'existait pas vraiment, une fois quitté la cellule. Les religieuses exécutaient leurs tâches en petits groupes, en profitant pour bavarder. Le seul sujet qui était toujours laissé de côté était la vie "avant". Elles n'avaient nullement besoin d'en parler, ayant toutes le sentiment d'une nouvelle naissance depuis qu'elles étaient en ces lieux.
Aujourd'hui, Apolline était de lessive, en compagnie de trois soeurs de son âge. Penchées au-dessus des baquets, elles parlaient à mi-voix, cherchant à comprendre comment des gens pouvaient délibérément quitter l'amour de Dieu. En dépit de tout, cette question les torturait, elles qui avaient renoncé à tout pour Lui. Sans doute la question se posait-elle des deux côtés de la barrière, d'ailleurs : comment pouvait-on renoncer à tout pour servir quelqu'un dont on est même pas sûr qu'il existe ? Mais là n'était pas le sujet.


Une quinte de toux secoua Apolline, tandis qu'elle rinçait le linge. Le temps étant clément, elles avaient demandé l'autorisation de faire une partie de la lessive à la main plutôt que de simplement faire une machine, afin de profiter du soleil. La jeune femme avait souhaité en son for intérieur que cela aiderait sa toux à passer, mais cela ne semblait pas vouloir être le cas. Soeur Agnès se pencha sur elle, inquiète.

_ Tu vas bien ? Ta grippe de cet hiver était mauvaise, peut-être en reste t'il des traces. Vas te reposer plutôt que de mouiller, ou ça empirera.
_ Ne t'en fais pas. Le soleil me fait du bien. Et je tousse moins qu'avant.
_ Si tu le dis...

Apolline sourit, se voulant rassurante, avant de se courber en deux, secouée par une nouvelle quinte de toux. Peut-être que ça n'allait pas si bien, finalement. Elle tenta néammoins de les rassurer, entre deux quintes, avant de céder à leurs exhortations et de se rendre avec elle à l'infirmerie, à moitié soutenue par elles lorsqu'une nouvelle quinte déchirait ses poumons. Elle avait la sensation qu'ils se déchiraient sous la douleur et la brûlure de la toux, mais continuait à sourire, ou plutôt à essayer, bravement, pour ne pas inquiéter ses guides plus que de raison. Ce n'était qu'un reste de la gripe, rien d'autre... Rien de grave, il suffirait d'un peu de repos. Ou pas... Elle ne pouvait nier davantage l'inquiétude qui la taraudait. Elle n'avait pas encore achevé son noviciat... Et elle était loin d'être exempte de péchés ! Serait-elle seulement accueillie dans Son giron ? Pire que tout, elle craignait que quelqu'un de l'extérieur soit appelé pour la soigner, brisant par là-même ses voeux. Elle ne désirait pas retourner à la vie civile, elle !

Enfin l'infirmerie. Apolline se laissa asseoir sur un lit, une énième quinte l'empêchant d'émettre la moindre protestation. Tandis que deux soeurs l'examinaient, soeur Agnés allait chercher la mère supérieure, et la seconde soeur allait ramasser la lessive. Finalement, elles la confieraient à la machine, comme toujours...
Anxieuse, la jeune femme fixait les soeurs qui parlaient à voix basse, puis la mère supérieure dés qu'elle entra dans la pièce. Elle ouvrit la bouche pour parler, puis la referma, sa groge trop enflammée se refusant à laisser passer le moindre son. C'était déja une chance que l'oxygène atteigne ses poumons sans trop causer de douleur.


Calme, la mère supérieure lui demanda si elle voulait un médecin. Un mouvement de tête accompagné d'une fugitive grimace de douleur indiqua le refus de la jeune femme. Voulait-elle sortir du couvent le temps de se remettre ? A son retour, il lui faudrait simplement faire une année de noviciat supplémentaire. Nouveau refus. Désirait-elle réellement rester là, même si cela impliquait qu'elle risquait de mourir ? Un sourire serein glissa sur les lèvres d'Apolline. Elle craignait l'instant de la mort, mais pas ce qui viendrait aprés. Certes, elle avait quelques doutes, mais elle avait assez de volonté pour s'en défaire, et aurait sans doute assez de temps aussi. Les religieuses abdiquèrent et se retirèrent, laissant la malade avec la dirigeante de leur couvent. Celle-ci fixait la jeune femme d'un regard perçant. Elle était amaigrie, pâle en dépit des tâches rouges sur ses pommettes, mais dans ses yeux brillait sa foi en Dieu et en la nature humaine.
La vieille femme abdiqua. Celle-ci était de celles à qui l'on ne fait pas entendre raison. Son amour et sa foi étaient trop profonds pour qu'elle se résolve à sortir d'ici. Mieux valait la laisser là. Au moins entendrait-elle toujours les prières, et se sentirait-elle à peu prés en sécurité.


Cela dura deux semaines. Deux semaines au cours desquelles Apolline s'affaiblit, sans jamais perdre son sourire et cet éclat dans ses yeux. Elle était d'une minceur extrême désormais, et sentait le froid venir. Un dernier sourire étira ses lèvres alors qu'elle fermait les yeux et serrait davantage ses mains l'une contre l'autre. Une quinte de toux, bien plus forte que les précédentes, la secoua, puis... vint le doux baiser de la mort. Pourtant, cela ne faisait que commencer...

Say my name, so I will know you're back
You're here again for a while
Oh, let us share the memories
That only we can share together

Tell me again
The days before I was born
How we were as children

You touch my hand
These colors come alive
In your heart and in your mind
I cross the borders of time
Leaving today behind to be with you again


Dernière édition par Apolline Everglotte le Dim 5 Avr - 22:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Apolline Everglotte [ fini ]   Apolline Everglotte [ fini ] EmptyDim 5 Avr - 19:59

Désolée du post, juste pour dire que c'est fini. Même si j'ai séché sur la fin...
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Peyton Wilcox
    ADMIN. «reine de la défonce.»

Peyton Wilcox


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MessageSujet: Re: Apolline Everglotte [ fini ]   Apolline Everglotte [ fini ] EmptyDim 5 Avr - 21:53

Woaw ! Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu une aussi belle présentation, ça fait plaisir ! J'aime vraiment beaucoup ton style !

Bienvenue sur 7DS, donc : )
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MessageSujet: Re: Apolline Everglotte [ fini ]   Apolline Everglotte [ fini ] EmptyDim 5 Avr - 21:56

Euh... merci. * pas habituée *
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MessageSujet: Re: Apolline Everglotte [ fini ]   Apolline Everglotte [ fini ] Empty

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