THE 7 DEADLY SINS
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 Life is a long quiet river. Or not. {UC

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Tobias S. Lindström

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MessageSujet: Life is a long quiet river. Or not. {UC   Life is a long quiet river. Or not. {UC EmptyLun 13 Avr - 20:03

Life is a long quiet river. Or not. {UC Eddieklinticon


    2038, Stockholm.

    Un jeune garçon était allongé, les bras en croix, sur son lit. Les yeux mi-clos, il fixait le plafond quelconque – Il habitait dans un HLM – sans but précis, espérant – peut-être – voir se matérialiser un passage, une porte, vers un monde enchanté. Il souhaitait, de tout cœur, fuir loin de chez lui, de son père alcoolique. Ses espoirs restaient vains. Il devrait subir l’ivrognerie de son père, encore des années durant, avant de pouvoir prendre la poudre d’escampette. L’air rêveur, il se redressa sur son lit. Glissant ses pieds agiles dans une paire de chaussons, il entreprit d’aller à se servir un verre de jus de fruit. A pas feutrés, il se glissa dans le couloir, lequel était recouvert de lambris. Il le traversa, passa devant le porche du salon. Il ne prit pas la peine de jeter un coup d’œil, sachant déjà ce qu’il y verrait. Il pénétra dans la minuscule cuisine. Il eut un haut le cœur. L’odeur nauséeuse de l’alcool agressa ses narines Sur le sol, les cannettes de bière et autres bouteilles de whisky. Il veilla à ne pas glisser sur l’une d’entre elles provoquant sa perte. Il se statufia devant le frigidaire, l’ouvrit et en sortit une bouteille de jus d’orange. Il ouvrit un placard et tenta de se saisir d’un verre. Cependant, comble de malchance, l’accroche du placard céda, et ce dernier avec toute sa vaisselle se fracassa sur le jeune garçon, éparpillant des éclats de verre tout autour de lui. Par chance, il n’eut que quelques égratignures bénignes. Il s’extirpa de l’amas de décombres et se releva. Ses mains étaient écorchées, ensanglantées. Il se précipita dans la salle de bain et se soigna.

    Quelques minutes plus tard, rafistolé, du mieux qu’il pu, il sortit. Entendant son fils, le père de famille l’appela d’une voix faiblarde. Bon fils – même s’il haïssait son paternel – il vint à lui. Avachi sur le canapé défoncé. Il nageait dans sa vomissure. Il lui quémanda une bouteille de whisky, une nouvelle fois. Le garçonnet de dix ans, positionné devant lui refusa. Le père l’interrogea du regard et l’obligea à aller lui chercher le breuvage. L’enfant déclina la demande. Le père, perverti par l’alcool, se leva, et gifla violemment son bambin. Sous le choc, son petit corps heurta violemment la table basse. Allongé sur le dos, un filet de sang apparut sur les tempes. Il tomba évanoui.

    Il se réveilla Dieu sait quand. Dans tous les cas, la nuit était tombée. Cependant il n’avait pas bougé d’un iota. Personne n’était venu à son secours. Son père-même n’avait pas bougé. Il était toujours immobile, comme un légume. Père indigne. Il ne bougera donc pas son gros cul d’hippopotame pour son fils. Non, au contraire, il ronflait comme un porc, ne se souciant le moins du monde de l’état de santé catastrophique de la chair de sa chair. Le préadolescent n’avait pas la force de parler. Néanmoins, malgré la douleur lancinante qui s’éprenait de lui, il parvint à se tenir plus ou moins debout. Il marchait de guingois, toutefois, il réussit sortir de l’appartement et à descendre les marches du HLM – l’ascenseur ne fonctionnant pas depuis des années – Arrivé dans la rue, les gens le dévisageaient sans même l’accoster pour veiller qu’il aille bien. Ils n’éprouvaient aucune pitié face à un gamin aux vêtements lacérés, et aux plaies sanglantes. Toujours est-il qu’il parvint jusqu’à l’hôpital qui se trouvait à tout au plus un kilomètre. Là, une infirmière prit soin de lui, comme une mère pour son enfant. Dès lors, il ne revint plus à la demeure familiale, et n’eut pour seule maison la rue.
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Tobias S. Lindström

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MessageSujet: Re: Life is a long quiet river. Or not. {UC   Life is a long quiet river. Or not. {UC EmptyMar 14 Avr - 23:33

    2041, Stockholm,

    { Femme : « Eh ! Toi ! Reviens là mon petit ! Rends-moi mon sac. »

    La quarantaine bien sonnée, en tailleur jaune poussin, une femme courrait derrière un adolescent. Il avait à peu près treize ans, était habillé d’une vieille chemise à carreaux trouée, d’un vieux jeans rapiécé et d’une casquette. Un parfait Gavroche des temps moderne. Malgré les vociférations de la guenon, il ne s’arrêtait pas, pris dans son élan. La femme avait beau s’époumoner, personne autour ne réagissait. Ils regardaient stoïques cette course poursuite, sans réagir d’aucune façon. Pourtant, un croche-pattes fit la différence. Quelqu’un laissa balader son pied sur le passage du gosse. Son pied heurta celui de l’inconnu. Il fit un en avant, et chuta de tout son long sur l’asphalte écorcha ses genoux et ses mains. Il ne put s’empêcher de pousser un juron. La femme arriva au niveau de l’accidenté, et d’une poigne de fer le souleva et le réprimanda.

    { Femme : « Petit délinquant ! Rends-moi mon sac, et on va aller voir ces jeunes gens, habillés en bleu, souriants qui te cloîtreront dans une belle cellule meublée d’un lit et d’une pissotière ! »

    Le garçon des rues se débâtait, tentant de s’échapper des griffes de sa tortionnaire. Il ne voulait en aucun cas que les policiers mettent la main sur lui. Il était bien trop jeune pour aller en prison. Alors que la quarantenaire regardait autour d’elle pour voir si – par hasard – un agent de police était dans les environs, le fautif réussit à se défaire des griffes de la harpie. Il se mit à courir même si ses genoux le démangeaient atrocement. Il bifurqua à l’angle d’une rue pour s’enfoncer dans un passage commerçant de Stockholm, bondé, idéal pour passer inaperçu. Se sentant à l’abri, il s’arrêta. Un point de côté fit son apparition. Il respira profondément, tentant de le faire disparaître. Il était rouge comme une tomate, mais peu à peu, son cœur se calma, le point de côté s’estompa. Il reprit sa marche, se frayant un chemin parmi toute la populace venue dépenser son fric pour des babioles futiles. Dans ce grand foutoir touristique, il parvint à subtiliser deux ou trois portefeuilles. Il pourrait – avec l’argent récolté – casser sa croûte. Il trouva un petit pactole, il pourrait mettre de l’argent de côté, si un jour la pêche est infructueuse.

    Quelques jours plus tard, il réitéra l’expérience. Mais en se levant ce matin là, il ne se doutait pas qu’aujourd’hui quelque chose allait bouleverser sa vie pour toujours. Ce matin là, il était parti de sa piaule vers les huit heures du matin. Il fit une halte à la boulangerie du coin où il se paya un croissant au beurre. Cela le revigorait et lui donnait la force de poursuivre ses méfaits. Toujours est-il qu’après avoir englouti la viennoiserie, il commença sa journée de pickpocket. Il marchait serein, insouciant, comme le sont tous les enfants de son âge. Même s’il n’était pas habillé à la mode, il tentait de se mouvoir, comme si de rien n’était, dans cette masse informe de gens, chipant au passage quelques bourses.

    Toutefois, la chance n’est pas toujours de son côté. Quelqu’un se saisit de son poignée. Il eut une immense peur. Il ne souhaitait pas aller voir les poulets. Il était tellement innocent, un vrai petit ange… déchu ! Il regarda la main. Elle était vraiment grande, puissante. Il suivit l’articulation jusqu’à voir apparaître dans son champ de vision un visage. Pourtant ce qui étonna le garçon se fut le sourire parsemant le visage de l’inconnu. Comment pouvait-il sourire alors que ce dernier l’avait pris les mains dans le sac – ce qui en soi était vrai – Honteux, le gavroche baissa les yeux et s’intéressa à la bouche d’égout à quelques pas de là. C’est alors que la voix, dans tout le brouhaha de la rue, se fit distincte et étrangement gentille.

    { Père Handsson : « Dieu a dit ‘Tu ne déroberas point’ et que vois-je ici ? Une main baladeuse ? Comment cela se fait-il ? Pourquoi un jeune garçon n’est-il pas à l’école ? »

    Il lui donnait une bonne leçon de morale, mais par cette rencontre impromptue la vie du petit garçon fut chamboulée. Il eut droit à une seconde chance – quelque chose de tellement rare aujourd’hui mais possible. – Quelques jours plus tard, l’enfant des rues eut une place à l’internat du collège privé du quartier d’Östermalm. Scolarisation qui démontra les grandes capacités intellectuelles du gamin. Désormais, Tobias avait les cartes en main pour réussir.

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MessageSujet: Re: Life is a long quiet river. Or not. {UC   Life is a long quiet river. Or not. {UC EmptyJeu 16 Avr - 23:34

    2043, Stockholm,

    Agé de quinze ans, scolarisé dans l’une des écoles privées les plus côtés de la ville, Tobias n’était pas forcément le plus vertueux des hommes. Toujours sous la garde de Père Handsson, qui – avec le temps – était devenu son père de substitution – il s’avérait être un élève brillant, il n’y avait pas de doute, pourtant il n’était pas pleinement conscient de la chance extraordinaire qu’il avait. Il lui arrivait souvent de sécher les cours pour aller se griller un ou deux pétards sachant très bien qu’il réussirait de toute façon sa scolarité. Il avait des capacités mais il ne les utilisait pas de la meilleure des façons préférant le capharnaüm de la rue, aux salles calmes, silencieuses, studieuse de son établissement. Il préférait goûter aux joies de l’amour plutôt que d’étudier des pauvres cons morts depuis des années. Il voulait vivre, tout simplement.

    Ce soir là, il s’était évadé de son dortoir – couvert par un ami à lui – pour courir les rues à la recherche d’un bon dealer et de charmantes adolescentes qui ne désiraient rien d’autres que de se faire déflorer et assouvir des désirs bestiaux et assouvir leur libido. Afin de séduire les demoiselles en manque de sexe, il s’était habillé sur son trente et un avec une chemise rouge vif – couleur de l’amour, de la passion – d’une cravate blanche – symbolisant la pureté charnelle – et d’un pantalon noir. Tout cela lui donnant une certaine allure des plus séduisantes. Avec le petit pécule qu’il avait accumulé, il s’installa à la terrasse d’un bar. Il analysa avec attention la carte des cocktails. Puis il patienta, attendant qu’un serveur vienne s’occuper de sa commande. Durant le lapse de temps qu’il dut attendre sa consommation, il observa les alentours. Il ne regrettait pas d’avoir enfreint le règlement. Il y avait vraiment de beaux spécimens. Des blondes, des brunes, des rousses. Il y en avait vraiment pour tous les goûts. Tobias se rinçait l’œil, quand le serveur prit sa commande. Il revint en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire avec une Pina Colada. Il but une gorgée qu’il savoura avec délectation, sentant les moindres saveurs contenues à l’intérieur. La terrasse était bondée, les conversations fusaient de ça, de là, ayant des sujets divers et variés. Lui ne parlait à personne, profitant de ce moment de solitude, tout en sirotant sa boisson. Mais son calme était utopique car il fut tiré de ses rêveries par une voix suraigüe. Il leva les yeux et vit une chevelure fauve et des iris d’un vert flamboyant.

    { Karolina : « Alors M. Lindström, les cellulaires n’existent plus dans votre monde ? Vous aimez tant me laisser en plan comme une pomme pourrie ? »
    { Lui : « Depuis quand tu me vouvoies ? »
    { Karolina : « Depuis que nous avons passé une soirée ensemble et que tu ne m’as plus donné signe de vie ! »
    { Lui : « Si tu veux, je peux me faire pardonner ? »

    Il lui fit un clin d’œil charmeur tout en la détaillant de haut en bas. Elle avait un magnifique décolleté dévoilant sa poitrine généreuse, avec ce fameux grain de beauté. Finalement, il l’invita à s’asseoir, à boire un verre. Un verre, deux verres, trois verres. Ils finirent leur soirée bien éméchés. Ils marchèrent dans les rues de Stockholm, riant aux éclats. Finalement, ils payèrent une chambre dans un hôtel miteux, mais la qualité du lit s’éclipsa face au moment purement sexuel qu’ils partagèrent, veillant à toutes les précautions. Le lendemain, Tobias s’habilla alors même que sa nymphe était toujours dans les bras de Morphée, et s’échappa en catimini. Il retourna à son pensionnat, où l’attendait Père Handsson, les yeux exaspérés.

    { Père Handsson : « Puis-je savoir où tu as passé ta soirée ? Ta nuit ? »

    Avec dédain il le provoqua sans pour autant répondre à sa question. Baissant les yeux il passa devant son mentor et se dirigea vers sa salle de cours, voulant oublier cette petite anicroche, sachant pertinemment qu’il devrait des comptes à celui qui l’a sorti de la rue.
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MessageSujet: Re: Life is a long quiet river. Or not. {UC   Life is a long quiet river. Or not. {UC EmptyJeu 23 Avr - 14:16

    2044, Stockholm,

    La remontrance qu’il avait reçu de son tuteur l’avait chamboulé. Il n’était plus la même personne. Métamorphose. Le changement était flagrant. Plus de virée solitaire dans la capitale suédoise, plus de pétard, plus d’alcool à foison. Les études étaient dorénavant privilégiées face aux fêtes et autres ivrogneries. Le plus fier fut certainement le Père Handsson. Lui qui considérait Tobias comme son propre fils – même s’il n’avait que sept ans d’écart – Après avoir atteint le gouffre, il s’était ressaisi, avait remonté la pente, et maintenant, il se préparait à un grand avenir. Il ne savait pas encore exactement vers quelle branche se tourner, toutefois il avait les capacités tant manuelles qu’intellectuelles pour faire ce qu’il voulait dans la vie.

    Ce matin, tout paraissait normal. Un jour banal, sans péripéties problématiques. Mark avait eu droit à ingurgiter une cuillère à soupe de dentifrice, tandis que Brady s’était retrouvé sans eau chaude. C’était des petites blagues bénignes, pour rire un peu. Mais rien ne présageait le cataclysme qui poindrait le bout de son nez. Tout était parfaitement normal. Tobias déjeuna, serein pour son interrogation de sciences naturelles programmée plus tard dans la matinée. Il rigolait, partageait de bons moments avec ses camarades. Tout se déroulait sous les meilleurs hospices quand il fut convoqué par Père Handsson, dans son bureau.

    Il y alla tranquillement, pensant que son mentor souhaitait seulement bavarder avec lui sur son avenir prometteur. Il toqua à la porte – où en lettres d’or était gravé Père Mathias Handsson – une voix l’invita à entrer et à s’asseoir. Il suivit ces instructions. Le père Handsson était installé dans son confortable fauteuil, l’air grave. Le bureau de ce dernier était impeccablement rangé. Et sur celui-ci Père Handsson tapotait nerveusement ses doigts. Tobias présageait un entretien sous haute tension. Il levait les yeux et observait le crucifix. Il avait la nette impression que le Chrit crucifié le dévisageait avec gravité. Il y eut un silence pesant. Trop pesant pour Tobias. Le pauvre, il ne savait pourquoi il était convoqué ici alors qu’a priori il n’avait rien à se reprocher.

    Soudain un braillement le fit sursauter. D’où provenait-il ? Est-ce qu’il y avait réellement un bambin dans la pièce. Il fit pivoter sa chaise, et il le vit. Parallèlement aux pieds du bureau se trouvait un couffin, où était allongé un bambin, qui à vue de nez n’avait pas un mois. Il releva la tête interrogeant Père Handsson du regard. Ce dernier après une longue inspiration lâcha :

    { Père Handsson : « C’est ton fils ! »

    Silence. Tobias demeura interloqué. Comment cette petite chose toute inoffensive pouvait-elle être la chair de sa chair. Ce n’était qu’une mascarade, une foutaise, un ramassis de bêtises. Cela ne pouvait-être vrai. C’était une boutade, une blague de mauvais goût. Cependant plongeant son regard dans celui de son tuteur, il ne percevait aucune lueur espiègle. Rien. Cela devait-être vrai. Mais comment cela se fait-il ? Et qui ? Père Handsson perçut les pensées qui traversaient la cervelle de son protégé, c’est pour cela qu’il tendit une feuille chiffonée que ce dernier s’empressa de prendre et de lire.

    « Tobias,
    Voici ton fils Stieg Lindström. Il est né le 14 février dernier. Je ne peux pas m’en occuper, la vie est trop dure pour moi. Je suis à bout de force. Le souffle de vie me quitte. Je te le confie, prends en soin. Je t’aimerais toujours.

    Karolina »


    { Père Handsson : « Je l’ai trouvé devant la sortie de secours de l’établissement ce matin en faisant ma ronde »
    { Lui : « Mais il ne peut pas être le mien. Nous avions pris toutes les précautions nécessaires. »
    { Père Handsson : « Il n’y a pas de risque zéro ! »
    { Lui : « Mais je ne pourrais pas m’en occuper et… »
    { Père Handsson : « Et moi je crois que tu en as la carrure. Et saches que tu n’es pas seul ! »

    Faisant le tour de son bureau, il vint se positionner à côté de son protégé et lui posa délicatement la main sur l’épaule. Il lui donnait son soutien. Il ne le laisserait jamais tomber. Mais Tobias n’avait que seize ans, comment pourrait-il prendre soin d’un marmot de cet âge ? Et ses études ? Et son avenir ? Il était fichu. Il prit sa tête dans ses mains et ferma les yeux pour réfléchir. Même s’il ne se sentait pas apte à pouponner un jeune enfant, il ne pouvait se résoudre à l’abandonner, pour la mémoire de sa mère – qui l’avait de surcroît mis dans de beaux draps – Il respira un grand coup, rouvrit les yeux et se tourna vers le Père Handsson.

    { Lui : « Je le prends sous ma responsabilité. Mais puis-je te demander une chose ? »
    { Père Handsson : « Bien entendu. Tu le sais Tobias, tu peux tout me demander, je serais toujours là ! »
    { Lui : « Afin de me soutenir, accepterais-tu de devenir le parrain de l’enfant ? »

    Père Handsson n’hésita pas une seconde, il se pencha vers le couffin, se saisit du petit être qui sommeillait, regarda le jeune père et lui répondit d’une voix douce.

    { Père Handsson : « Avec joie ! Comme toi, il fait déjà parti de ma famille… Tu veux le prendre dans tes bras ? »

    Tobias acquiesça. Père Handsson posa en toute délicatesse le bébé dans les bras de son père. Sur le coup, le jeune homme parut maladroit, ne sachant que faire. Cependant, il commença à le bercer tendrement tout en lui soufflant une berceuse :

    { Lui : « Fais dodo, paupière close, dors mon beau soldat, sur ton lit la Lune pose son regard apaisant. Très bient… Et merde ! C’était obligé ! »

    Le bébé venait de faire pipi sur son géniteur. Père Handsson regardait tout cela d’un air amusé.

    { Père Hudsson : « Je crois qu’il faut que tu lui changes sa couche ! »
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MessageSujet: Re: Life is a long quiet river. Or not. {UC   Life is a long quiet river. Or not. {UC EmptyJeu 23 Avr - 18:28

    2045, Stockholm,

    Du monde, beaucoup trop de monde. Des conversations foisonnantes aux sujets éclectiques. L’atmosphère autour de notre héro était festive, pourtant, lui, était loin d’être heureux, gai comme un pinçon. C’était tout le contraire. Il était adossé au bar, lorgnant sur son verre de téquila. Il ne faisait pas attention à ce qui se passait à ses côtés. Il n’en avait rien à foutre à vrai dire. Son seul ami : l’alcool. Il buvait. Ingurgiter serait peut-être le mot le plus approprié, ne sachant quelle saveur chaque alcool avait. C’était du pareil au même pour lui. Que cela soit un mauvais vin rouge, un champagne de vingt ans d’âge ou une téquila, ils avaient le même goût, et ils lui permettaient de se saouler la gueule. Il ne savait plus vraiment à combien de verres il en était. Il ne les comptait plus c’était une perte de temps monumentale. Il commanda un whisky.

    { Barman : « Il me semble que tu sois bien assez éméché comme ça. Tu ferais mieux de rentrer chez toi… Et à pieds ! »
    { Lui : « Nooon ! Tu me sers ! Tu me sers, je te paie, alors tu me sers, si je te paie ! »
    { Barman : « Je refuse, mon bistrot n’est pas un lieu à ivrognes. Je ne te sers plus. Allez va t’en ! »

    Il n’eut même pas la force d’ouvrir la bouche et de rebéquer. Il tenta de se lever, mais chuta face contre terre sur le dallage froid. Une main se tendit pour lui venir en aide, il la refusa en gueulant…

    { Lui : « Lâches-moi ! Je n’ai pas besoin d’aide ! IVROGNE ! »

    Tant bien que mal, il se releva et tout en zigzaguant dangereusement entre les tables et les clients, il s’échappa de cette taverne. Tout le monde le regard avec des yeux emplis de pitié, de compassion. Tellement saoul qu’il était, il ne percevait rien. Pourtant, il était bel et bien honteux, l’ombre de lui-même. Il n’était plus lui-même. Juste un squelette avec quelques habits rapiécés, un visage émacié… C’était un mort vivant. Il n’était vraiment pas beau à voir. Arrivé dehors, il eut droit à un véritable bol d’air. Il sentait la brise entrait en contact avec la moindre parcelle de sa peau non recouverte. Néanmoins cela ne faisait pas baisser son taux d’alcoolémie. Il marchait, tout en tanguant de droite à gauche, puis de gauche à droite. Il manqua à plusieurs reprises de se casser la gueule, mais chaque fois un élan de lucidité pour éviter la catastrophe. Puis soudain, se fut le drame. Il se mit à chanter. Et vraiment, pour être franc, il n’avait en aucun cas une voix d’ange. Il chantait plutôt comme une casserole. Affreux :

    { Lui : « EEEEEEEEEEEEEMPOOOOOOOORTEEEEEEEEEEEEEE PAR LAAAAAAAAAAAAAAAA FOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUULE, QUIIIIIIIIIIIIIIIIII NOUUUUUUUUUUUUUUUUUS TRAIIIIIIIIIIIIIIIINE ET NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUS RETRAIIIIIIIIIIIIIIIII…. »
    { Voisin : « BORDEL, IL Y EN A QUI AIMERAIT BIEN DORMIR ! ALORS TA GUEULE ! »
    { Lui : « AUUUUUUUUUUUUUUU PREEEEEEEEEEEEEEEEEES DE MAAAAAAAAAAAAA BLONDEEEEEEEEEEE QU’IIIIIIIIIIIIIIIL FAIIIIIIIIIIIIT BOOOOOOOOOOOOOOOOOOON DORMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIR ! AUPREEEEEEEEEEEEEES…»
    { Voisin : « TU L’AURAS VOULU ! »

    Alors qu’il continuait à chanter fort et faux, le riverain exténué revint avec un calibre douze. Il visa la jambe de Tobias. Ce dernier ne fit même pas attention du danger qui le guettait. Un coup fut tiré. Aucun effet sur la personne visée. Un deuxième coup. Cette fois-ci, celui-ci effleura la jambe gauche de notre homme. Il ne put s’empêcher de pousser un cri et se mit à courir en boitant. Il avait un peu mal. Il courait. Du moins, il tentait. La blessure et l’alcool n’allaient pas bien ensemble. Sa trajectoire était loin d’être rectiligne, d’autant plus qu’il ne savait pas où il se rendait. Plait à Dieu que ses pas le mènent jusqu’à l’hôpital le plus proche.

    Chance ou non, il n’aurait pas besoin de marcher jusqu’au prochain hôpital. En effet en voulant traverser la voie de circulation, une voiture rouge vif, une italienne, le percuta. Violent coup de freins. Bruits atroces. Tobias était à plat sur le dos sur le bitume. Il avait les yeux ouverts mais était complètement dans les vapes. Il ne comprenait pas tout l’attroupement autour de lui, les cris apeurés, les questions qui fusaient. Il était perdu, dans un autre monde. Ses individus qui se préoccupaient de sa personne étaient bien trop éloignés de lui. Et il tomba dans les pommes.

    Quand il se réveilla, il était dans une chambre blanche, avec des tuyaux qui partaient de ci, de là, de son corps. Il avait un violent mal de tête. La pièce sentait vraiment les produits aseptisés. Il devait être à l’hôpital. Ses yeux peu à peu retrouvèrent leur vision normale. Il commençait à discerner avec beaucoup plus de netteté tout ce qui l’entourait. Enfin il vit un visage familier. Père Handsson était à son chevet.

    { Lui : « Que s’est-il passé ? »
    { Père Handsson : « Ben tu as encore abusé de l’alcool, quelqu’un t’a semble-t-il tiré dessus, et avec tout ça, tu as heurté violemment le capot d’une voiture ! Quel beau tiercé ! »
    { Lui : « Je ne me souviens de rien ! »
    { Père Handsson : « C’est le traumatisme ! Mais là n’est pas le problème ! Tu as encore abusé de l’alcool ! Combien as-tu bu de verres ? »
    { Lui : « Trois, peut-être quatre ! »
    { Père Handsson : « Et en vérité ? Par combien faut-il que je multiplie ce chiffre ? Trois ? Quatre ? Cinq ? Tu sombres dans l’alcool ! »
    { Lui : « Moi ? Mais pas du tout ! Je suis jeune ! Je profite de la vie, de ma jeunesse ! »
    { Père Handsson : « Trouves-tu normal alors qu’a à peine 17 ans tu sois saoul comme un trou. Et ce n’est pas la première fois ! »
    { Lui : « Je ne suis pas saoul ! »
    { Père Handsson : « Si ! Il faut que tu ouvres les yeux, tu es au bord du gouffre. Veux-tu faire un coma éthylique et mourir ? Cela serait vraiment égoïste de ta part. Dans tes beuveries as-tu pensé à ton fils. Il n’a déjà plus de mère, tu crois que c’est bon pour lui si prochainement je dois lui annoncer que son père est allé rejoindre sa mère là-haut au ciel, près du créateur. Il faut que tu te soignes ! Pour lui ! Pour moi ! Là, tu es devenu un alc… »
    { Lui : « Je ne suis pas un ALCOOLIQUE ! »
    { Père Handsson : « Si ! La preuve, tu hausses la voix pour rien. Il faut que tu te soignes. Fais une thérapie. Il faut que tu soignes ton addiction à l’alcool. Ne fais pas de ton fils un orphelin…
    { Lui : « Mais tu es là pour t’occuper de lui je… »
    { Père Handsson : « Je ne suis pas son père. Je ne pourrais jamais te remplacer. Tu es son père ! Agis en conséquence. Pense à lui, à son avenir, à ton avenir et soigne-toi ! Maintenant c’est impératif. »

    Finalement après une longue discussion, Tobias accepta de se soigner pour son fils, pour la chair de sa chair.
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